Et encore moins imaginaire...
(Uniquement en mode solo, abandonné après le second braquage)
Comme annoncé dans le titre, GTA pose le problème de la qualité technique dans les JV : combien de fois j'ai entendu pour un film en tête d'affiche "les effets spéciaux sont bien faits" (SW au hasard), coucou les gars, on est au 21ième siècle. Côté JV, ma foi, GTA mérite bien ce procès : une débauche technique pour un jeu finalement assez creux.
GTA met aussi en relief une de mes origines : je viens du jeu de rôle (le vrai sur table) et je n'ai pas l'habitude du réaliste et même je crois que pour tout vous dire, la réalité me fait chier, me sortir un jeu qui me rappelle mon quotidien... Merci, mais non merci, quand bien même la qualité graphique est exceptionnelle.
L'autre facette de la réalité qui ressort dans ce jeu est cette exubérance des américains qui me tape sur le système, tout doit toujours étre exagéré, c'est over-machin, trop giga cool, hey men...GTA tente un réalisme social en faisant ressortir à bloc chacun des traits de ses personnages et les faisant tous tomber dans une bien navrante caricature.
Michael quand on lui enlève ses fuck n'a plus de dialogue, le prof de yoga nous fait respirer mais pas vraiment philosopher sur la vie, Franklin est attach(i)ant, la fille de Michael n'a rien à envier à Paris Hilton, quant à son frère pfff, j'attendais également mieux du psy ( me faites pas croire qu'un psy n'est pas capable d'analyses tordues), bref seul Trevor réussit peut-être à nous faire rire par ses frasques...
Les sides quests ne sont pas excitantes (hormis celles avec l'autre qui milite pour la légalisation), voire carrément standard, et en dehors de ces dernières, il n'y a rien à faire, je n'ai rien compris à la gestion du garage, les trucs sur le téléphone (bourse...) ne sont pas non plus foufous.
Le jeu manque également d'un certain manque de lisibilité, des objectifs secondaires qui disparaissent et au niveau de la quête, il y a manque de clarté tant au niveau de l'objet de la mission que de son repérage géographique.
Au niveau écriture, à l'image des américains, c'est au mieux fandard, au pire complètement fades, on attendait tout de même mieux d'un GTA.
Autre gros point noir : pour moi qui peut être assez vorace en OST de JV, là je ne la récupèrerai pas alors que c'est notoirement l'un des ses arguments de vente.
En tout cas conduire déf ou bourré n'est pas conseillé et ça c'est grâce à GTA que je le sais.
Bilan : en 5 opus, GTA semble avoir atteint l'objectif de tout objet culturel américain, à savoir devenir un blockbuster conformiste et il y sera arrivé comme tous les autres : avec une débauche de moyen et une promotion qui si elle le pouvait serait interplanétaire.
Alors question : si Hollywood est le fossoyeur du cinéma, GTA le sera-t-il pour le JV?