La série GTA progresse (ou régresse c'est selon) - pour la première fois je suis allé au bout !

Je n'ai jamais terminé un GTA ; j'attaque toujours plein d'enthousiasme mais je me lasse en général assez rapidement, généralement pour trois raisons. La première c'est la diversion que constitue le monde ouvert, qui dilue l'intensité de la trame principale et contribue à rendre le jeu répétitif. La seconde ce sont les prétentions cinématographiques du jeu, qui finissent invariablement par tourner au verbiage satisfait de lui-même. La dernière c'est la relative difficulté des gunfights - je ne suis jamais vraiment parvenu à me faire au gameplay rigide des phases piétonnes - et l'absence de checkpoints qui impose de recommencer la mission en cours de zéro, même si ce dernier aspect s'est adouci avec le temps (en particulier la contrainte de devoir revenir au point de départ d'une mission). Je crois que c'est ce qui a toujours fini par me convaincre d'arrêter.
Le quatrième épisode avait enfin mis en chantier la jouabilité lors des phases piétonnes - mais sans la mener à son terme - et proposait une rupture technique appréciable (la série débarquant sur 360 / PS3). Il tranchait également avec son ambiance plus sombre (déclinée à tous les étages : personnages, scénario, environnements et traitement graphique) qui finissait malheureusement par devenir pesante. Et il se caractérisait par un foutage de gueule complet s'agissant de la version PC, techniquement calamiteuse.
GTA V marque une nouvelle rupture en franchissant de nouveau une génération de consoles. Et sa version PC - certes sortie très (trop) tardivement - est pour une fois techniquement aboutie. Nouveau changement d'ambiance et de décor avec Los Angeles et un traitement plus chaleureux - à la frontière du cartoon. La série continue ses efforts d'accessibilité, avec un gameplay plus souple et des missions mieux réglées et plus vivantes. Avec pour résultat un jeu que je trouve nettement plus fun ; je regrette juste des véhicules qui me semblent devenus un peu trop légers. J'ai également apprécié la présence de trois personnages principaux, ce qui brise la monotonie et permet des effets de perspective intéressants. Certains travers persistent (en particulier la prétention cinématographique souvent exaspérante) mais c'est le premier épisode dont j'ai vu le bout. J'imagine volontiers que certains fans verront dans cette évolution une régression de la série ;-)

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le 17 août 2015

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bunnypookah

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