On va évacuer ses deux défauts majeurs d'entré de jeu : oui, la caméra est parfois bancale, et les deux nouveaux styles de gravité poids plume/poids lourd (qui n'apportent d'ailleurs pas grand chose) nous confortent dans cette idée. Oui, les missions gagneraient à être rabotées, tant elles s'étendent parfois (souvent...) sur des longueurs inutiles.
Mais à trop insister sur ces défauts qu'il ne faut pas exagérer, on oublie l'essentiel : s'inscrivant dans la continuité de son prédécesseur, tant dans son univers que dans son gameplay, Gravity Rush 2 n'est pas loin d'être un chef d'oeuvre.
C'est d'abord une proposition artistique solide avec une Jirga Para Lhao aux accents sud-américain tant dans sa colorimétrie que dans son ambiance. Après Hekseville, Toyama nous prouve qu'il sait faire des open world convaincants. Le menu n'est pas en reste et nous rappelle le prochain Persona 5; c'est sans doute du détail, mais le génie se cache parfois dans les détails.
La structure de l'aventure se veut claire et concise avec un triptyque similaire au premier opus : des missions principales qui s'enchaînent bien, des missions secondaires qui viennent compléter à merveille certains aspects du scénario et des défis; des challenges chronométrés qui viendront mettre un peu de piquant entre deux missions. On peut souligner l'histoire, qui décolle enfin en éclairant pas mal de points. En comparaison, on a ici du talent sans aucune once de frustration ou de médiocrité au contraire des open world chiants et sans âme à la Ubisoft
Gravity Rush 2 est une perle, un jeu unique en son genre. Pour atteindre le rang de chef d'oeuvre il lui faudrait à mon sens un scénario à la hauteur de ce qu'il est, et des histoires parallèles avec des personnages plus travaillés.
Quoi qu'il en soit, on attend la suite avec impatience.
PS spoil : J'aimerais saluer le choix fait concernant le boss de fin; j'ai vraiment été mal à l'aise, son design m'a parut dérangeant. Et c'était vraiment pas attendu dans un jeu de ce type.