Saloperie de jeu

Grounded est un jeu que j’adore détester, et après plus d’une centaine d’heure de jeu je suis arrivé à la conclusion que ses gros défauts étaient tout juste compensés par ses énormes qualités.

Grounded c’est un jeu de survie qui se passe dans un jardin et dans lequel on contrôle des enfants miniaturisés. Et la plus grande qualité du titre à mon sens, c’est ce jardin ; plus exactement, tout ce qui s’y trouve : les insectes variés et souvent terrifiants, les tas de lieux marquants, tous les secrets à découvrir… l’exploration du jardin constitue certainement les meilleurs moments du jeu, mais c’est aussi un aspect qui disparaît complètement après la première partie puisque l’on perd le plaisir de la découverte. Le jeu est toutefois régulièrement mis à jour, et j’ai hâte de voir quelle sera la prochaine zone ajoutée.

L’ambiance du jeu est superbe, ça tire même parfois un peu vers l’horrifique à certains moments. Les musiques aident beaucoup là-dedans et sont étonnamment bonnes.

En dehors de l’exploration, construire sa base est très plaisant et le système de construction est assez permissif, même s’il arrive souvent qu’on ne puisse pas tout à fait construire comme on veut. Il y a quand même moyen de bien s’amuser en construisant des structures improbables, et c’est un réel point fort du jeu.

Le fun est bien sûr décuplé si vous jouez en coop, mais j’ai pu constater que les serveurs en ligne étaient assez nazes, avec des bugs, du ping et des déconnexions fréquentes (et j’ai pourtant une bonne connexion), dommage.

Là où le bât blesse, c’est dans le gameplay du jeu. Les combats sont en effet assez nazes ; il y a bien la mécanique de parade parfaite qui ajoute un brin de profondeur, mais c’est bien peu pour combler le fait qu’on se contente juste de spammer le clic gauche de la souris. A la limite je veux bien concéder que préparer son équipement pour les combats peut être amusant, mais les combats en eux-mêmes le sont très rarement. Et c’est dommage que les combats prennent tant de place dans un jeu où le système de combat est aussi médiocre. Car voilà bien un point du jeu que je ne considère pas comme un défaut en soi mais qui m’agace beaucoup : où qu’on aille, on n’est quasiment jamais tranquille, et c’est exacerbé à la fin du jeu. Surtout que, allez savoir pourquoi, le seul moyen de mettre le jeu en pause est de mettre le mode photo, donc on peut se faire agresser par des fourmis quand on s’occupe de notre inventaire, et à la longue ça rend un peu zinzin.

Il faut aussi que je parle de la difficulté parce que c’est bien de la merde. En tant qu’hardcore gamers, moi et mon camarade avons décidé de jouer en mode difficile. On s’est vite rendu compte que c’était le pire type de difficulté possible. Les stats sont justes modifiés par rapport au mode normal, c’est-à-dire que vous prenez beaucoup plus de dégâts et en infligez beaucoup moins, entre autres. C’est la même chose avec le mode facile. Donc on se retrouve avec un mode difficile incroyablement frustrant et que je qualifierai d’injuste. Ne vous faites pas chier avec ça, jouez en normal, ou en facile à la limite.

Pourtant il y a bien des façons de faire varier la difficulté sans la méthode fainéante de juste modifier des pourcentages. On peut altérer le taux d’apparition des ennemis, leur nombre, leur position sur la carte, ou même changer leur pattern, je sais pas moi, je suis pas développeur.

Le dernier gros défaut que j’ai pu noter, c’est la maniabilité. Les gars de chez Obsidian ont eu la bonne idée de mettre des phases de plateformes dans leur jeu de survie qui a peu ou prou le même moteur que Skyrim. Inutile de dire que c’est pas terrible.

Difficile d’omettre les différents bugs et glitchs du jeu. Il y en a un qui empêche de récupérer des documents nécessaires pour finir le jeu à 100%... De là à dire que les mecs qui ont fait le jeu sont des incompétents, il n’y a qu’un pas.

Bon je suis taquin, mais comme j’ai dit plus haut, je pense que les qualités du jeu rattrapent les défauts. Et puis il y a tout de même pas mal de contenu, le jeu se fout pas de notre gueule. Donc finalement, j’adore ce jeu mais il me fait souffrir ; c’est un peu une relation toxique, mais j’aime ça.