Après une tentative avortée aux alentours de 2013-2014 je retente Guacamelee, cette fois dans sa version super turbo championship edition. Si j’ai laissé tomber il y a bien des années c’est à cause de la difficulté du titre qui me bloquait. Pas moyen de savoir si ce que je tentais était possible ou si j’allais dans la bonne direction. Seul le souvenir de l’abandon reste vivace. Dommage, je trouvais le jeu joli et les commandes répondaient bien, mais que de rage. Si je retente l’expérience c’est encouragé par les retours positifs sur cette version améliorée et surtout l’avis dithyrambique d’une amie concernant le jeu.
J’ai donc profité de la présence du jeu sur le Gamepass de la Xbox One pour reprendre le masque du luchador et affronter la bête… Affronter c’est le mot parce que le jeu est loin de se laisser faire et j’ai pris des coups qui ont bien failli me faire déclarer forfait.
Graphiquement c’est très typé et on peut ne pas aimer mais c’est cohérent et constant. Ce que j’ai aimé c’est l’humour et les références, le jeu regorge de l’un et l’autre sans trop en faire. Plusieurs fois j’ai vraiment ri devant des situations ou répliques.
Le gameplay est parfait on reste dans ma limite de l’assimilable, à la fin Juan (le héros que l’on incarne) a une palette de coups et des capacités conséquentes mais toutes sont utiles et réalisables à la manette. C’est dans l’enchainement de ces coups et gestes que réside la difficulté du jeu, il va falloir faire preuve de dextérité et de patience pour effectuer l’apprentissage des possibilités de Juan. J’ai vraiment ragé sur des phases de plateformes diaboliques et contres des ennemies coriaces. C’est dans ces moments que j’hurlais comme un putois et sentais le désespoir m’envahir : « c’est hors de ma portée, je suis une merde » mais petit à petit on apprend et on devient de plus en plus performant… A ce moment hors de question de lâcher le jeu au risque de perdre le skill chèrement acquis.
Au final j’ai enfin triomphé du jeu et vaincu le boss ultime dans un grand éclat de joie. La frustration s’efface devant la fierté et les phases de gameplay gratifiantes… Sauf que Guacamelee n‘est pas un jeu fair-play et s’octroie deux fins différentes dont celle que je souhaitais ne s’obtient que sous certaines conditions que je trouve accessoires et qu’évidemment je n’ai pas rempli.
C’est donc victorieux mais avec un soupçon de véritable amertume que je ressors de cette aventure.