Quand Humphrey Bogart rencontre Spiderman
Ce puzzle-game jubilatoire nous met dans la peau de Richard Conway, espion free-lance en trench-coat, embarqué dans une histoire abracadabrante d'espions espionnés. Chacune de ses missions l'enverra hacker ou voler un objet gardé dans un bâtiment par une multitude de dispositifs de sécurité (portes blindées, gardes, caméras, alarmes, détecteurs,...).
De base, l'espion est capable d'évoluer sur toutes les surfaces et, grâce à son super-pantalon (!), à faire des sauts gigantesques et à amortir n'importe quelle chute. Ce pantalon de l'extrême permet notamment d'entrer dans un immeuble en sautant à travers une baie vitrée du 3e ou de sauter du 5e sans se poser de questions. L'hyper-mobilité tranche avec les déplacements normaux des IA et se montre vite enivrante; on se sent dans la peau de Spiderman à jouer à saute mouton avec les immeubles.
L'autre faculté native du super-espion consiste à pouvoir recâbler les dispositifs du niveau en passant dans un mode de vision "hacking". Ainsi, on peut connecter un interrupteur à une porte pour la commander. Bien sûr, on peut échafauder des plans un brin plus retors comme connecter une porte sur le pistolet d'un garde puis se montrer au bon moment afin que celui-ci s'assomme avec la porte en essayant de nous flinguer. Il y a toujours des tas de solutions à un problème, c'est une des grandes forces du système de jeu.
Au fur et à mesure de l'enquête, les niveaux se complexifient avec des réseaux électroniques de différentes couleurs à activer successivement. Les niveaux s'enchaînent sans temps mort et offrent toujours des défis intelligents. Le déblocage progressif de la panoplie de super-espion offre une excellente rejouabilité du moment que l'on apprécie jouer le scoring et tenter des sans fautes.
En bref, un puzzle-game drôle et inventif qui offre une grande liberté au joueur. En plus de ça, l'ambiance est très réussie que ce soit via la narration (et les persos débiles qui font des fautes en écrivant), son design simple et efficace ou ses musiques soignées qui passent du jazzy à l'electro selon le mode de vision. Belle performance pour un jeu réalisé par un seul homme ou presque. A tester, tout simplement !