(j'écris cette critique en ayant fait environ les 9/10e du jeu)
Alyx, c'est la raison pour laquelle j'ai acheté un Oculus Rift S. En gros fan, je dois finir tous les Half-Life, c'est mon destin.
Alors du coup, gros kiff de se retrouver dans City 17 plus vraie que nature, de sursauter devant les headcrab, de trembler en rechargeant son flingue et d'éviter les barnacles. Les ingrédients sont là, l'aventure aussi. Le pari semble presque gagné.
Presque! Parce que déjà, on joue plutôt à un préquel en VR dans l'univers d'Half-LIfe 2 qu'à un nouveau Half-life. On sent que face à une techno encore trop jeune, Valve s'est calmé un peu au dernier moment pour nous proposer un HL² : Episode 0 plutôt que d'inventer ce nouvel univers qui pourrait servir de décor à un HL³ et, on va pas se mentir, c'est celui-là qu'on attendait!
Mais presque ensuite car, contrairement à d'autres bijoux du marché de la VR, Alyx est hyper fainéant et préférera exploiter la VR pour vous faire fouiller les cartes plutôt que pour vous proposer un voyage immersif et dynamique.
Clairement, les munitions sont le nerf de la guerre, ainsi que la résine, votre ressource utilisée pour upgrader vos armes. Et pour les obtenir, il faut chercher partout. Impensable de quitter un endroit sans avoir retourner chaque carton et ouvert chaque tiroir. Même si on se prête au jeu avec plaisir lorsqu'on débute l'expérience VR, s'amuser à littéralement faire les fonds de tiroir s'avère répétitif et ennuyeux.
Ajoutez à cela des énigmes holographiques pas très recherchée qui vous font davantage perdre de temps qu'autre chose.
Les combats font monter le rythme cardiaque et réinventent le FPS. Finie la touche R pour recharger en strafant. Bonjour les flexions pour s'abriter et tirer ses précieux chargeurs de son sac. Et il va falloir vous entrainer pour faire un lancer de grenade correct! Dommage, pas d'arme de corps à corps (à moins de vouloir tester les mods) et on regrette profondément de ne pas pouvoir simplement écraser un headcrab sous un barril en métal lorsqu'on est à court de balles. La VR offre ici moins d'interactivité avec les objets du décor que le HL² des années 2000, un comble (attention, vous pouvez toujours tout saisir et tout lancer, c'est juste que ça ne sert à rien).
Et pour finir, paye tes temps de chargement qui cassent complètement le rythme et freinent l'envie de continuer après avoir été tué.
Bref, un spin-off qui offre une démonstration fun de ce que pourrait être le fleuron de Valve mais qui est encore loin d'être la révolution attendue. On apprécie de retrouver cet univers et de découvrir d'autres éléments de l'intrigue mais on aurait voulu tellement plus.