Agréablement surpris par ce Halo 7 βeta

Ayant patiemment commencé la campagne deux ans après la sortie, je profite de jouer sans les défauts de naissance et mon impression est qu'il s'agit d'un jeu bâclé avec tellement de talent qu'il s'offre le luxe d'être bon; à l'image d'un Final Fantasy XV ou d'un Doom 2016.

343 Industries a écouté, il a même beaucoup écouté son public au point de gommer la quasi intégralité des défauts d'Halo CE Anniversary, Halo 4 et Halo 5. Le respect envers Halo CE est ici prédominant tant dans les décors que la musique ou bien la jouabilité. Les armes et les véhicules prennent les meilleures formes des épisodes précédents tout en ajoutant la bonne dose de fraîcheur et d'innovation avec ce fantastique grappin dont l'avantage est compensé par des ennemis plus réactifs et plus féroces donnant à ce Halo 7 βeta le titre de digne héritier dans l'ère post-Bungie.

Je n'ai donc généralement pas eu beaucoup de frustrations ni d'amertume tout au long de mon aventure dans ce qui m'a semblé être une version modernisée d'Halo CE, je ne regrette que le manque de protagonistes secondaires en compagnons de route car on se sent bien trop seuls comparé à ce dernier où l'on est souvent entouré d'alliés.

Les cinématiques sont soignées et souvent spectaculaires, je redoutais la lourdeur de l'écriture dans les dialogues mais le studio s'est bien retenu sur ce point où je n'ai trouvé que quelques séquences lourdes, ce qui était le pire défaut de leurs précédents jeux.

Le multijoueurs est là encore une bonne surprise quand il fonctionne, je déplore par contre un trop faible nombre de cartes officielles et la tristesse artistique de ces dernières comparé à Halo 2 Anniversary ou bien même Halo 5.

Les environments sont soignés répétitifs mais répétitifs ce qui me donne cette impression de jeu bâclé. C'est la meilleure décision à prendre quand les ressources sont limitées par le temps et j'ai pris plaisir à me balader sur ces îles de nombreuses manières même si la seconde partie du jeu m'a semblé redondante. Les hexagones métalliques sont par contre harassants et moches, de plus je n'ai pas apprécié la taille de la carte qui m'a semblé trop petite; il n'y a pas le temps de se perdre dans les décors comme ce fut le cas dans Halo CE mais je met ça sur le compte des limites techniques de la Xbox One et le manque de temps, ce qui m'amène à appeler ce jeu Halo 7 βeta car la formule sera certainement reprise dans une bien plus large dimension sur la génération Xbox Series.

343i repart donc sur de bonnes bases avec Halo Infinite et garantie un successeur raffiné qu'il est facile d'attendre tellement cette carte ouverte est suffisamment riche pour être arpentée durant quelques temps.