Sorti en soutien du long métrage réalisé par Disney, Hercule version jeu-vidéo a été plutôt bien accueilli par la presse spécialisée de l'époque.
Encore aujourd'hui, il fait partie de ces quelques jeux "pour enfants" de l'époque PSOne qui se rappellent aux bons souvenirs des nostalgiques.
L'un des gros points forts d'Hercule version 32 bits, c'est incontestablement sa forme. Les menus animés sont agréables à parcourir, voire assez marrant parfois. Et puis dès que l'on démarre le jeu à proprement parler, on se délecte des graphismes -évidemment inspirés par le long métrage d'animations- très fins et animés de belle manière.
On retrouve également, de temps à autre, des scènes cinématiques directement extraites du dessin animé. L'occasion d'aborder le premier point qui fâche: la narration. Car c'est bien beau de nous mettre des petits bouts du film, mais ça ne suffit pas à raconter une histoire. Pour le coup, l'équipe en charge du jeu ne s'est pas trop foulée, si bien qu'on enchaîne les niveaux sans trop savoir ce qu'on fiche à tel ou tel endroit, ni même quel est l'objectif réel. Balancer quelques scènes de l'anim' sorties de leur contexte n'a du coup, pas grand intérêt.
Mais ce n'est pas le seul aspect du jeu sur lequel les développeurs l'ont joué un peu facile. Si ceux qui lisaient Playstation Magazine à l'époque ont bonne mémoire, ils se rappelleront que le jeu était inclus dans une démo du mag. Une démo assez généreuse sur laquelle on pouvait s'essayer à une bonne partie d'un niveau. Niveau orienté action/plateforme qui faisait une belle pub au jeu: dynamique, bien réalisé et plutôt agréable à prendre en mains.
Malheureusement, ce type de niveau ne représente qu'à peine un tiers de la petite dizaine de levels que compte le soft. C'est peu.
Les autres sont généralement, soit des niveaux où le personnage avance seul (type scrolling) et où il faut éviter les obstacles/tuer les ennemis (vue à troisième personne ou de profil), soit un combat contre un boss.
Vous l'aurez compris, Hercule n'est pas bien long. Les développeurs ont néanmoins cherché à allonger la durée du vie par quelques bonnes vieilles méthodes, à savoir instaurer une certaine difficulté au jeu (bien que ce soit tout relatif) mais surtout, limiter le nombre de vies et de sauvegardes. Ainsi, pour reprendre au niveau où vous êtes mort, il vous faut un code. Ce code n'est délivré que si vous avez trouvé lors du niveau précédent les 4 symboles nécessaires (et ce n'est pas toujours évident). Mais il faut bien reconnaître que le jeu ne passionne pas suffisamment pour se donner cette peine, et vous aurez vite fait d'aller chercher les codes de niveaux sur le net.
Comme la plupart des jeux Disney, on ne peut nier que cette adaptation d'Hercule est correcte. Trop souvent, on a vu des licences dont la déclinaison vidéo-ludique était plus proche de l'escroquerie qu'autre chose. Ce n'est pas le cas ici.
Bien réalisé, tant du point de vue de l'habillage visuel que sonore, et assez agréable à prendre en main, Hercule reste cependant un soft offrant un challenge limité et qui aurait vraiment mérité une narration plus travaillée.
Il en ressort donc une impression de produit assez superficiel et peu abouti. Mais le jeu reste néanmoins une production honnête qu'on conseillera surtout à un jeune public plus qu'aux véritables gamers.