Ayant découvert la série avec Absolution, un mauvais Hitman selon la critique mais que j'avais beaucoup aimé, j'ai lancé quelques années plus tard avec plaisir la suite en format épisodique.
Comme pour certaines licences, Hitman décide de reboot l'histoire de l'agent 47 pour recommencer une nouvelle histoire. Pas besoin donc de faire les autres opus de la saga pour suivre l'histoire et le passé tumultueux de notre agent au grand cœur (de pierre).
Le jeu, découpé en 5, façon boucher, nous montre à chaque épisode une nouvelle carte immense fourmillant de possibilité. Les décors sont variés, les manière de tuer aussi, il y en a pour tout les gouts. La où la sauce prend vraiment, c'est que ces décors, en plus d'être magnifiques, sont le théâtre d'une multitudes de possibilités qui nous mettent vraiment dans la peau d'un assassin, habitué à tuer (ou pas) tout ce qui bouge.
N'ayant pas acheté le jeu épisode par épisode mais saveur GOTY, je ne sais si les niveaux valent le coup d'être achetés day one ou seul mais les game designers ont fait un travail pour rendre cet univers cohérent et ça se voit. Chaque opportunité est rendu cohérente par son ajout dans l'ensemble de la carte que l'on parcoure.
Cependant, on retiendra quelques points obscurs dans ces paysages alléchants. Premièrement, la grandeur de la map, l'ensemble des défis, découvertes, exploits, opportunités plus les niveaux de maîtrise donnent à l'ensemble une quantité de contenu frôlant l'indigestion. Si vous êtes un temps soit peu perfectionniste et si vous aimez finir un niveau, vous ne réussirez pas sauf en y pensant des heures. L'impossibilité de finir un niveau et la connaissance de la quantité de contenus dans l'épisode suivant m'a souvent découragé. Un casual y trouvera par contre son compte à condition de ne pas se perdre dans chaque carte.
Deuxièmement, l'histoire est inexistante. Contrairement à Absolution qui m'avait fait tenir jusqu'au dernier niveau et sur lequel j'avais su m'accrocher, l'histoire de ce Hitman ne fait qu'introduire des questions pour le prochain opus et je trouve ça un peu abusé. La cinématique de fin n'est juste qu'un cliffhanger très mal déguisé pour HITMAN 2 (qui sort au moment où j'écris) et l'on imagine sans mal les éditeurs ravit que l'agent 47 de l'affiche leur rapporte cette malette si pleine de billets.
En conclusion, HITMAN est généreux dans le gameplay qu'il offre ,jusqu'a l'indigestion, mais avare dans la toile de fond qui lie ces épisodes, ce qui donne une léger plagiat de Martine, à quand HITMAN va au supermarché ou part dans l'espace ?