Hitman: Absolution par Matclane
Bon, soit je ne suis vraiment pas copain avec les jeux d'infiltration - un genre qui a souvent tendance à m'agacer il est vrai - soit les Hitman ont intégré bien trop d'éléments à la con depuis le deuxième épisode (le dernier que j'ai eu l'occasion de tester en fait).
Mon premier contact avec Hitman Absolution s'est pourtant très bien passé et m'a laissé entrevoir un jeu qui s'annonçait de grande qualité.
Malgré une interface un peu trop pensée pour la console, tout était là : des animations classieuses, un rendu graphique très propre, avec des textures et des détails très soignés et une première mission/tutorial qui mettait l'eau à la bouche.
Mais au bout de quelques heures de jeu à peine, les défauts auront finis par avoir raison de ma patience :
Ça commence par des petits détails, à l'instar de ces grandes bennes où l'on peut cacher des corps et qui sont disséminées à peu près partout dans les niveaux, un peu comme pour nous dire : "hé joueur, regarde, là tu peux cacher tous les corps que tu veux"… au lieu de nous inciter à trouver nous-même un endroit où les corps seront les moins visibles, et qui ne sera pas celui que les développeurs nous incitent (nous obligent ?) à utiliser.
Ça pourrait paraitre anecdotique, mais ça ne l’est pas car c’est symptomatique de la direction prise par le titre tout entier.
D’une manière générale, le jeu me semble bien trop liberticide, et ce contrairement aux apparences.
Par exemple, les missions comportent plusieurs grands chemins ou méthodes bien définies à l’avance par les développeurs pour parvenir à tuer sa cible.
Et en réalité, tôt ou tard, on ne peut pas faire autrement que de se plier à l’une ou l’autre de ces méthodes prédéfinies.
Dishonored, pour ne citer que lui, a le génie de nous laisser évoluer de façon bien plus permissive tout en employant pourtant des recettes similaires.
Dans le premier Hitman, j’avais l’impression que les niveaux étaient plutôt de grands bacs à sable où l’on devait tout simplement composer avec les allées-venues des personnages et sans que l’on soit contraints d’employer une ou plusieurs de ces méthodes à moitié scénarisées.
Et même si d'aventure mon souvenir me trompait (ce qui n'est pas certain), ce ne serait pas une raison pour accepter cet état de fait aujourd’hui.
Là, on n’a qu’une illusion de choix... et encore, je ne parle pas des missions de type « couloir » où tout explose entre deux cinématiques bien lourdingues et où j’ai l’impression d’être dans le Call of Duty de l’infiltration.
Même les cinématiques sont trop nombreuses et l’histoire inintéressante (arrêtez de singer le cinéma bon sang !).
Alors je reconnais quand même au titre un certain nombre de qualités (comme l'aspect technique, l'ambiance ou les animations)...
Mais tout cela m’agace profondément.