Dans la police judiciaire, une section enquête spécialement sur les crimes sexuels...
Car oui, il s'agit bien ici d'un viol de licence.
Avant d'arriver à cette conclusion drastique, je me suis quand même attelé à la difficile tache de finir le jeu. Bien sur, en écrivant ses lignes, je ne l'ai pas encore fini, j'en suis à l'avant dernier chapitre, mais vous savez, quand vous oubliez une paupiette de veau au frigo pendant 3 mois, y a juste besoin d'ouvrir le couvercle pour savoir que c'est pas mangeable.
Donc, je disais, je me suis acheté Hitman Absolution, en believant de toutes mes forces que l'agent 47, tout chauve souriant, revenait avec panache et force nous démontrer enfin ce que c'était qu'un bon jeu d'antan. Il faut avouer que Blood Money avait mis la barre très haut dans le domaine.
Bon.
Je m'installe, je mets directement en difficile car on m'avait prévenu que le mode normal était dénué d’intérêt, donc je m’exécute.
L'histoire commence, (attention je spoil un peu) et l'agence, contrôlé maintenant par un espèce de bouseux raté (rappelons quand même que l'agence c'est cette super société secrète tellement secrète que personne sait qu'elle existe même pas le FBICIAGIGN) et d'une viet tout droit sorti d'un célèbre salon de massage thaïlandais parisien, demande à 47 d’exécuter Diana, la seule amie de 47, celle qui lui a sauver les balocks dans Blood Money et accessoirement la seule personne en qui 47 ait jamais eu confiance (avec le père de Hitman 2, bon bref).
Du coup, il l'a tue, ensuite dans son dernier souffle Diana lui demande de sauver une petite fille, et il accepte.
*bruit de CD qui dérape*
Bon. Vous avez pas tout tout tout suivi, je vous rassure, moi non plus, déjà, je pensais qu'à la fin de Hitman Blood Money, Diana qui effectivement a raccroché avec l'agence, avait sauvé 47. Et là, bim, un contrat sur la tête de Diana et comme 47 n'a absolument aucune conscience et un professionnalisme parfait, il va aller la buter. Mais je croyais que c'était la seule personne en qui il avait confiance ? Je veux dire ... y a pas comme un problème.
Pis ensuite, une fois morte, le mec se réveille d'un coup genre "oh merde c'est vrai, c'était une chouette meuf" et décide de mettre un doigt au cul de l'agence la plus meurtrière du monde pour sauver une gamine qu'il ne connait pas.
Bon déjà, quand j'ai vu ça, j'ai fermé les yeux, je me suis dis, ok, facile, en 10mn de scénario ils ont réussi à niquer toute la storyline d'une saga. Sans spoiler, la suite n'est guère mieux puisque 47 se retrouve à jouer les papa poule feat rambo feat adrieeeeeeeeeeenne feat je suis une machine à tuer instoppable mais on arrive à me stopper 4 fois de manière totalement stupide. Bref.
Passons maintenant au gameplay. J'arrive donc dans la première vraie mission de Hitman, Chinatown. C'est la vidéo qui est passé en boucle dans tous les salons, etc, et qui donnait l'impression que Hitman Absolution allait nous servir du vrai Hitman.
Bon en vrai, pas du tout. Chinatown, beaucoup de gens ont aimé, moi j'ai faillis lancer mon pc par le fenêtre. Premièrement, ou est la grande aire de jeu ouverte ? Je veux dire, ce niveau a un level design stupide : Un place centrale, un petit recoin avec 5 flics et 2 cuistot, une planque en haut pour snipe, un escalier vers le bas qui ne sert à rien et... c'est tout. Pas une seule pièce, pas un seul choix. Tout le monde est amassé. Impossible de prendre un garde à parti, enfin bref.
Du coup j'ai fini la mission en très peu de temps, déçu. Heureusement, d'autres missions plus tard viennent relever un peu le niveau de celles ci, comme No Hope Street, l'espèce d'usine expérimentale, la boite de nuit, la deuxième visite à Chinatown un poil plus ouverte et agréable. M'et c'est à peu près tout. Bon et ces missions (nulles et bonnes comprises), représentent je dirai 1 tiers du jeu. Le reste du jeu ? Des couloirs bien sur ! Ah nos bon vieux couloirs, on en avait pas eu assez.
Hitman se transforme donc en un jeu d'infiltration lambda, ou il faut aller du point A au point B. Les "chapitres" sont découpés en plusieurs sous objectifs, et à l'arrivée ce n'est même pas forcément un assassinat, parfois y a juste une cut scène "bravo, vous êtes arrivé." Je ne parle même pas de certains objectifs qui peuvent être remplis en 10 secondes et sont de véritables gachis alors que le lieu présenté est génial (Le tribunal si vous voulez tout savoir, une toute petite salle, un conduit, hop fini, et ensuite, c'est du couloir !)
Mention ultra spéciale au chapitre 16, qui dure environ 10 secondes et ne sert absolument à rien.
Concernant le gameplay, comme le level design est complètement différent, ben le gameplay aussi (oui y a pas mal de truc différent).
Le premier truc qui m'a agaçé c'est le nouveau système de fringue. En effet, mettre des fringues dans Hitman, c'est un peu la clé du gameplay, c'est axé dessus, bref, c'est marrant. Bon ben là c'est pas marrant. Pas drôle. Pas frais. Pas fun.
Pourquoi ? En gros IO a trouvé une bonne idée (no joke, une vraie bonne idée) : Pour rendre l'IA crédible, ils se sont dit que si 47 est déguisé, alors les mecs habillés pareil "reconnaîtront" un intru parmis leur rang. Pas bête n'est ce pas ? Oui, ce serait pas bête si cette reconnaissance ne se faisait pas à 10 mètres alors qu'on est dos tourné. Ce serait pas bête aussi, si, le seul moyen d'y échapper, c'est de mettre la grosse paluche de 47 devant sa tête en consommant de l'instinct (oui, c'est très discretos de passer tout en se cachant la gueule, encore plus que de ne rien faire du tout.).
Sauf que moi, en difficile, ma barre d'instinct elle se barre en 5 secondes, donc j'peux le faire maximum 2 3 fois et ensuite j'suis cuit.
Donc en gros les costumes ne servent grossomodo plus à rien du tout. T'as beau être déguisé en GIGN avec casque + lunette + masque, et ben on te reconnait quand même sans aucun problème.
Le deuxième truc qui m'a agacé, c'est l'IA en elle même. Parfois stupide, parfois pas assez, elle devient frustrante et, malgré que l'IA n'était pas une merveille dans les anciens épisodes, elle s’accommode ma foi aux changements apportés au gameplay, à savoir le shoot-insta-kill-terminator (oui 47 peut faire ça maintenant) et les gun fight améliorés.
Il reste ensuite l'infiltration, qui est ni mauvaise ni bonne, elle est basique, mais ça ne ressemble pas du tout à un Hitman pour le coup. Peut être que l'amateur de Splinter Cell conviction y retrouvera son compte.
En clair j'ai detesté Hitman Absolution en tant qu'Hitman, et je n'ai pas vraiment aimé non plus le jeu en lui même. Il reste quand même quelques points positifs, des améliorations de gameplay effectués (lancé d'objet, etc), et surtout un joli moteur glacier 2 (qui abuse un peu sur les reflets, c'est limite si l'huile de l'Unreal Engine 3 passerait pour un léger reflet de lumière à coté).
Entre les changements de gameplay incompréhensible, mais surtout SURTOUT le ridicule des niveau soit en couloir soit rikiki, sans parler du massacre scénaristique, on se dit que Hitman figure au panthéon de ces jeux qui, on ne sait pas trop pourquoi, on aurait pu juste faire une update graphique et améliorer un peu le gameplay, mais non, fallait tout changer et mettre le feu à tout pour que ça puisse plaire à ceux qui sortent de Uncharted.
J'ai une seule question : Pourquoi ?