Un ex-agent de la CIA véreux défiguré et en fauteuil roulant du nom d'Alexander Leland Kayne raconte son projet à un journaliste : il s'intéresse de près à 47 et veut le capturer mort ou vif pour améliorer son programme de clonage et agrandir sa propre agence d'assassins, la Franchise.
Une sublime entrée en matière avec l'Ellens dritter Gesang de Franz Schubert (l'Ave Maria, si vous préférez, interprété à la harpe, j'en ai les larmes aux yeux à chaque écoute) pour l'épisode au raffinement le plus poussé jusqu'ici, tant dans les graphismes (un nouveau moteur bien plus beau) que dans la musique (Jesper Kyd fait à nouveau des merveilles avec l'orchestre symphonique et le choeur de la radio de Budapest) et les mécanismes de jeu. Cet opus ne se démarque pas réellement des autres côté scénario en-dehors de son mode de narration (par un long entretien entre Kayne et le journaliste) et 47 ne voyage plus beaucoup, ça se passe aux Etats-Unis pour les trois quarts du jeu, mais c'est toujours aussi décalé, dans la lignée de Contracts : une banlieue à la Desperate Housewives, une soirée de Noël au chalet d'un roi du porno en plein coeur des Rocheuses, un mariage très folklorique chez des gangsters "hillbillies" (ploucs) à la gâchette facile des rives du Mississippi, un bal masqué décadent entre l'Enfer et le Paradis et bien d'autres encore.
C'est clairement le moins linéaire de tous, un épisode à l'arsenal moins fourni mais qui fait la part belle à la customisation des armes de base (châssis, lunettes, munitions, silencieux... toute la gamme pour ravir les amoureux de la gâchette) et surtout encourage pleinement les moyens les plus inventifs et discrets, du simple empoisonnement jusqu'aux morts "accidentelles" à élaborer bien patiemment.
Une réussite, tout simplement. Espérons que la suite prochaine soit du même calibre ...