Horizon Zero Dawn est un jeu qui parle de lui-même malgré lui. Il nous parle de l'extinction d'une espèce qui a force de répéter ses erreurs a fini par causer sa propre perte. Ici le studio Guerilla nous propose une répétition de ce que fait Ubisoft avec la plupart de ses licences ou de ce que fait Crystal Dynamics depuis sa tentative de nécromancie sur Lara Croft. On y retrouve donc un arbre de compétences remplis de compétences inutiles, des objets inutiles à ramasser un peu partout jusqu'à ce que notre inventaire soit rempli, des phases d'escalades scriptées qui donne l'illusion d'accomplir des sauts très difficiles alors qu'on a simplement poussé le stick... Cette dernière mécanique de jeu est d'ailleurs insupportable, surtout après avoir fait Zelda Breath of the wild.
Ce jeu a tout de même quelques points positifs. Les combats contre les machines sont cools, surtout les premières fois qu'on se confronte à une créature. On utilise les pièges, on prépare le terrain pour prendre l'avantage sur la bête, on s'amuse avec les différentes armes... puis on monte en niveau, les pièges deviennent dispensable et nous font perdre plus de temps qu'autre chose. Les combats se répètent et deviennent de plus en plus lassant. Vu que nous sommes dans un monde ouvert, on explore un peu mais on se rend vite compte qu'il n'y a rien à voir excepté ce qui est indiqué sur la cartes. Il y a deux ou trois petits trucs cachés sans intérêt, des boites de ravitaillement qui contiennent exactement les mêmes choses que toutes les boites... Donc ça ne vaut pas le coup d'explorer. On peut voir les beaux paysages, car graphiquement le jeu est sublime, mais lorsqu'on voit on point au loin susceptible de nous intéresser, on est déçu une fois sur place car on y trouve rien.
Ce jeu n'est pas mauvais. Il n'est pas bon non plus, il arrive à se situer pile à la moyenne. Un jeu bien fait mais pas spécialement intéressant. Il a une esthétique soignée mais qui ne surprend que quelques heures. De même que son gameplay et ses combats qui deviennent assez vite lassants. Il a une histoire qui se laisse suivre malgré sa prévisibilité. C'est le problème de ce genre de jeux AAA à monde ouvert qui cherche plus à reproduire ce qui marche qu'à proposer quelque chose de neuf. Cette espèce stagne mais une nouvelle espèce plus élaborée apparaît, avec un monde ouvert ou tout semble avoir une cohérence, une inertie, une interaction possible, un monde ouvert dans lequel nous ne suivons pas les chemins prévus par les développeurs car on peut réellement prendre le chemin souhaité. Sortis à quelques jours d’intervalle, Horizon et Zelda sont pourtant très éloignés. Horizon est le représentant d'un système vieilli, usé, poussé jusqu’au bout alors que Zelda apporte un vent frais, avec maladresse parfois, en trébuchant, mais qui renouvelle le genre et le rend bien plus agréable.