Ico est un jeune enfant enfermé dans un château en tant que sacrifice pour son village, à cause de ses cornes. Plein d'énergie, celui-ci arrive à s'échapper de sa petite prison et commence à chercher une sortie. Au lieu de cela, il va tomber sur Yorda, jeune fille d'apparence fragile, parlant une langue inconnue, et aux pouvoirs étranges. Ico se met alors en tête de s'échapper du château avec elle coûte que coûte. Mais le chemin vers la sortie est bourré de pièges, de mécanismes bizarres à activer pour passer d'une salle à l'autre, et surtout d'ombres bizarres qui feront tout pour récupérer Yorda.
Le concept d'Ico est tout con : une succession d'énigmes, en utilisant le plus souvent les éléments du décor (la moindre fissure est utile). Sauf que Ico voudra emmener Yorda partout avec lui. Résultat : il lui tiendra la main dès que possible, l'amènera avec lui partout, ... Le gameplay veut que vous "trainiez" constamment Yorda avec vous, via une touche permettant de l'appeler ou de s'en détacher (non parce que sauter au-dessus de précipices, c'est pas pour les nanas non plus, faut pas déconner)
Le principal point fort du jeu est l'empathie que le joueur va ressentir vis à vis des personnages. Au début, je ne pensais pas pouvoir éprouver de la peine pour les héros ou juste les trouver fragile simplement en tirant une fille par la main d'un bout à l'autre du jeu. Et pourtant, les animations superbement fluides donnent un côté vivant aux personnages de Yorda et d'Ico. Quand on la prend par la main et qu'on commence à courir, on la sent trainer derrière, tirer car elle ne court pas aussi vite que Ico, se laissant emporter, le tout amplifié par les vibrations de la manette extrèmement bien utilisées.
Quant à Ico, celui-ci semble pousser les caisses, grimper aux échelles et aux cordes, s'accrocher avec force à la moindre faille sur le mur ... avec une telle détermination qu'on sent véritablement qu'il a envie de liberté et qu'il est prêt à tout pour réussir.
Bref, le joueur sent se créer un truc entre lui, la jeune fille fragile et timide, et le jeune enfant plein de vie et déterminé. Tout comme au fur et à mesure du jeu on sent que les deux protagonistes finissent par se comprendre (ils ne parlent pas la même langue), et s'apprécier.
Cette relation s'instaurant entre le joueur et ses deux héros marche très bien et quand elle sera mise à mal vers le deuxième tiers du jeu, on ne peut s'empêcher de ressentir un pincement au coeur.
Et toute la dernière partie du jeu est vraiment magique, notamment dans des cinématiques fortes en émotions ou un boss final vraiment haletant (et pourtant l'idée est toute conne, mais terriblement stressante). Et je ne parle même pas de la cinématique de fin, un des très rares passages de jeu vidéo m'ayant fait chialer.
Enfin, l'univers ... La PS2 a beau faire son âge, les décors sont de toute beauté, on a droit à des effets superbes (rha, l'eau !). Les décors sont vraiment impressionnants et l'univers fascine tant qu'on se surprend à espérer pouvoir voir au delà de la forêt que l'on peut apercevoir au loin derrière le château.
Tout cela fait de Ico un jeu unique.
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