Après une partie complète du premier épisode, on voit combien celui-ci a transformé l’essai.
À tous les niveaux, on est dans la continuité parfaite d’inFamous premier du nom (pas de révision des enjeux, de l’envergure ou du ton) et dans l’amélioration à l’extrême : graphismes qui font un bond de géant de « Passable » à « Magnifique », traversées de la ville fluidifiées à mort, fusion des « petits services aux citoyens » avec la progression karmique, personnages incarnant littéralement les choix effectués, dialogues moins bavards, musique étudiée, mise en scène qui fait la part belle aux gros plans et aux vrais cadrages…
Dans les problèmes, on peut cependant mentionner une misogynie et un racisme tacite. Les personnages féminins sont grandement instrumentalisés et obéissent à des stéréotypes gravement rétrogrades (en particulier la Noire, présentée comme "la folle" et "la sauvage"). Cet aspect ne rend pas honneur au jeu.
Bref, ce très regrettable écueil mis à part... Le jeu manque encore un peu de mordant, il n'a pas les moments de pure horreur et les idées tordues que le récit aurait pu (dû ?) fournir en toute légitimité, mais il est fantastique.