Sur le papier le jeu semblait extrêmement prometteur. Quand on connaît les deux larrons pour l'excellent Faster Than Light et qu'on a poncé tout son contenu, il est dur de refréner une pulsion d'achat.
Avec ses voyages dans le temps justifiant une mécanique de rogue-lite, vue isométrique, gros pixels tout choupipous et ambiance gros méchs contre grosses bestioles, Into The Breach propose des combats tactiques aux allures de petits casse-têtes un peu velus, où une poignée de soldats d'élite défendent intelligemment une population assaillie.
Le système de jeu, à base de tour par tour et programmation des attaques ennemies, permet de s'organiser pour empêcher les créatures de s'en prendre aux infrastructures, principalement grâce à une ingénieuse mécanique de répulsion et d'attaques en chaîne. Chaque unité, alliée comme ennemie, possède ses propres statistiques intrinsèques (PV, mobilité, valeur d'attaque), ses propres passifs et modes d'attaque, ce qui permet de courts ballets chaotiques, plein de friendly fire, de sacrifices épiques, de noyades et de cassages de montagnes.
À la manière d'un rogue-like, la récupération de loot et le passage par un shop permettra de stuffer ses petites unités mécaniques avec l'équipement de nouveaux passifs ou de nouvelles armes qu'il faudra alimenter en énergie, un système bien connu de ceux qui ont passé de longues heures sur FTL. Et les mécas ne sont pas les seuls à progresser : les combats s'enchaînent et l'expérience des pilotes augmente, débloquant des passifs améliorant la survavibilité et l'efficacité de chacun.
Si les attaques répétées des kaijus contre les bâtiments civils entraînent l'épuisement de la jauge d'énergie générale, représentant la "santé" du monde libre, la campagne prend fin de manière prématurée. L'intégralité des équipements est perdue et un unique pilote pourra être sauvé.
Si pour le moment en 3 heures de jeu je n'ai pu que défricher le jeu au travers du mode normal, parvenant après 3 essais à atteindre la mission finale (après avoir débloqué les deux premières îles), j'ai déjà pu entrevoir un tactical mignon dont les visuels me rappellent l'antique Advance Wars, reposant sur un gameplay rudement bien ficelé, un gamedesign intelligent et une B.O. encore une fois excellente.
Une exposition prolongée me permettra de statuer sur la capacité du jeu à se renouveler au travers de son bestiaire, des unités humaines, de leur personnalisation et la variété des situations.
Dernier point : le jeu est commercialisé pour la modique somme de 12€50 sur l'Humble Store, et est accompagné d'une clé pour FTL, ce qui constitue une excellente affaire (et je ne touche aucune com').