"Viens me soigner, espèce de c*****d! Hey, attends, pourquoi tu pointes ton revolver sur ma tempe?"
Après m'être essayé au jeu pop-corn de l'année dernière, Black Ops, je me suis dit qu'il serait peut-être temps de faire ce Killzone qui trainait dans son tiroir depuis pas mal de temps déjà. Et j'ai été plutôt agréablement surpris, je dois dire.
Techniquement déjà, le jeu est tout de même franchement beau, c'est indéniable. Les environnements sont bien rendus, les différents effets franchement réussis, notamment les explosions, dont la plus bénigne d'entre elles enverra immanquablement voltiger aux alentours débris divers et cadavres ennemis dans tous les sens. De la même manière, les décors sont semi-destructibles et vos fusillades ne manqueront pas de marquer le paysage, laissant des pans de murs complètement désagrégés, des piliers désossés, ce genre de choses... Après, c'est sûr, ce n'est pas du Battlefield et les seuls bâtiments dont vous provoquerez l'effondrement complet répondront à un script bien défini, mais tout de même, cet effort de la part des développeurs est relativement appréciable.
La campagne du jeu se déroule sur une dizaine de chapitres, que vous parcourrez en la compagnie de l'un de vos compères. Le scénario, s'il s'inscrit dans un contexte quelque peu futuriste, ne va pas non plus vous souffler par son originalité: les Helgast, colons planétaires fort mécontents des conditions de vie sur la planète qu'ils habitent, et menés par un chef type dictateur assoiffé de sang, ont dans le précédent volet, menés une attaque visant à envahir d'autres colonies terriennes, ce qui n'était pas tout à fait du gout de l'ISA, le camp des gentils donc. Vous vous retrouvez donc sur Helgan, à exploser des centaines de messieurs déguisés en personnages de Jin-Roh avec pour ultime objectif de capturer le sieur Visari, le chef sus-mentionné.
Côté gameplay, on reste quand même dans le classique avec une progression en couloir, arènes, couloir, arènes, et ainsi de suite, du début à la fin. Maintenant, ,les joutes vous opposants aux yeux rougeoyants de haine des Helgast sont tout de même assez prenante, et fait agréable, vous n'aurez ici nullement à supporter de troupes infinies à affronter si vous ne foncez pas à 50 mètres devant vous à chaque fois que vous faites une malheureuse victime. Non, encore une fois, votre principal souci sera votre coéquipier qui la plupart du temps, ira joyeusement prendre une douche de plomb en se tenant au beau milieu de la zone de combat, avec limite les bras en croix et un panneau "Shoot me" accroché autour du cou. Pour un jeu qui fonctionne tout de même sur la base d'un système de couverture à la Gears Of War, ça la fout un peu mal tout de même. Et comme si leurs prouesses guerrières ne suffisaient pas, ils se permettent en plus de requérir votre aide à chaque fois qu'ils sont grièvement blessés(quasi tout le temps donc), en vous insultant, quoi de plus normal. Il suffit alors d'approcher de l'ingrat concerné et d'une simple pression sur un bouton, votre personnage lui file une décharge électrique magique, dirons-nous, qui le remet sur pied.
Cependant, c'est bien là le seul véritable reproche que je pourrais faire au soft sur ses mécaniques de jeu, car la campagne se laisse vivre de manière agréable, porté par un rythme soutenu et des musiques ma foi, de fort bon aloi, sans compter que la réalisation technique fait mouche à chaque image. Même le scénario, sans être inoubliable, aurait pu être potable si le casting n'avait pas été aussi bas de gamme. Votre escouade étant constituée de 4 John Rambo uniquement, dont certains tellement insupportables qu'on a qu'une envie, c'est de leur loger une balle dans le crâne(Rico, va donc mourir!), on a tout de même beaucoup de mal à prêter le moindre intérêt à leurs états d'âmes. Je prie d'ailleurs pour que certains d'entre eux, ou au moins un, meure dans des souffrances abominables lors du troisième opus.
Vient ensuite le multijoueur, que je n'ai pas encore essayé mais bénéficie apparemment d'un bon retour, d'autant qu'il vous permet même de simuler des parties en ligne contre des bots afin de vous familiariser avec les différents modes de jeu qu'il propose, histoire que l'on puisse prendre ses marques avant d'aller joyeusement s'étriper entre illustres inconnus.
En somme, ce Killzone me laissera donc un souvenir assez bon même s'il n'est pas révolutionnaire en soi, mais le fait est que j'ai pris plaisir à le parcourir, et c'est bien là le but premier d'un jeu vidéo.