Avec Kingdom Hearts c'est toujours un peu compliqué. On se fait chier un temps, puis on commence à kiffer le système de jeu pour se rendre au final compte que derrière ses banalités se cache un petit coeur narratif qui peut émouvoir, les personnages originaux de la saga ayant cette manie du tragique qui marche sur un joueur nostalgique comme moi. Et puis reste un réel délice visuel, un plaisir purement esthétique des rondeurs disnéennes et des aplats de couleurs chatoyantes.
C'est toujours aussi mal écrit mais toujours aussi bien doublé ; les subtilités d'un des meilleurs gameplay d'Action-Character game sont toujours cachés derrière les modes de difficultés les plus avancés (J'ai fais l'erreur de le faire en Proud, allez tout de suite en Critical au risque de vous ennuyer passer les premiers niveaux) ; les meilleurs boss sont cachés aussi, derrière du grind inutile bien que succint. Kingdom Hearts II c'est finalement comme un McDo : on a envie d'y retourner mais on en sort toujours un peu déçu, l'impression d'un potentiel gaché. A l'image de la série, en somme. Il n'en reste pas moins l'un des tout meilleurs beat'em'all de la PS2, voir de notre temps.
Roxas > Sora