Critique garantie 100% sans divulgâchage faisant suite à ma critique du Sanglot des Cigales (le cycle des énigmes). Un seul passage est légèrement sensible pour ceux qui ne veulent vraiment rien savoir, il est donc à l'abri de vos yeux sensibles
Dans cette critique, je me concentrerai sur le Sanglot des Cigales R, c'est-à-dire la 2è moitié de l’œuvre complète, autrement appelée le cycle des résolutions. Je conclurai enfin sur l’œuvre au complet.
On retrouve, dans ce second cycle, plus ou moins les mêmes caractéristiques, les même qualités et défauts du premier (https://www.senscritique.com/jeuvideo/Le_Sanglot_des_cigales/critique/109499834). Chacun des quatre chapitres nous en apprendra un peu plus sur les mystères qui entourent Hinamizawa, jusqu'à faire la lumière sur toute l'intrigue.
Toute ? En grande partie, oui, les principales questions trouvent leur réponse, ce qui est rassurant. En revanche, plusieurs interrogations, plus mineures certes, restent tout de même en suspens. Dommage...
Les quatre chapitres, toujours aussi longs, continuent à nous immerger dans cet univers et à nous rapprocher toujours plus des différents personnages. Ils permettent essentiellement d'en apprendre beaucoup plus sur eux et de mieux les comprendre.
La longueur de chaque chapitre est l'une des plus grandes qualités mais aussi l'un des plus grands défauts du Sanglot des Cigales. Cela permet de suivre plus longtemps les personnages et de se familiariser d'autant plus avec eux et avec l'univers. Sans ces heures de lecture, l'identification serait beaucoup moins forte et la force de l'oeuvre serait amoindrie. Mais cette longueur est aussi un point handicapant de ce VN. Il y a forcément des passages qui vont être plus laborieux à lire, redondants, où l'on se forcera à continuer. Personnellement, je l'ai ressenti un peu dans le chapitre 5, intéressant mais très très long, et encore plus dans le chapitre 6 que j'ai trouvé nettement en-dessous de tous les autres. Il a fallu passer par ces moments de ras-le-bol pour arriver aux deux derniers chapitres, absolument géniaux. C'est dommage, parce qu'on vit des moments tellement excellents qu'il est regrettable qu'il y ait ces longueurs et cette redondance dans certains chapitres.
La musique accompagne à merveille tous ces moments que l'ont vit par l'intermédiaire des différents personnages, accentuant l'émotion ressentie en toute situation. Certains thèmes sont vraiment magnifiques et je ne me lasse pas de les écouter. Il y a une vraie amélioration entre le cycle des énigmes (le Sanglot des Cigales) et le cycle des résolutions (le Sanglot des Cigales R).
Je ne vais pas revenir sur les points abordés dans ma critique du premier cycle, car je ne ferais que me répéter, mais la qualité est toujours au rendez-vous. Les personnages sont plus attachants que jamais et les situations de toutes sortes sont toujours aussi efficaces émotionnellement parlant. Encore une fois, on passe par toutes les couleurs, même si l'épouvante laisse petit à petit la place à plus de moments épiques et captivants, au fur et à mesure que les grandes questions trouvent des réponses. On reste en apnée pendant des heures, jusqu'aux dernières lignes, jusqu'aux dernières notes de musique, jusqu'à la tombée du rideau. A ce moment-là, il est difficile de ne pas ressentir un grand vide lorsqu'on réalise qu'on a terminé et qu'on ne verra plus jamais Hinamizawa et ses habitants.
La première chose que j'ai faite, une fois terminé, c'est d'écouter la B.O. du jeu, pour rester dans l'ambiance. C'est un signe qui ne trompe pas.
Et au final, quel est le verdict ?
Alors on oublie les longueurs, ces passages en trop, ces passages trop longs, ces moments où je me suis forcé à lire pour avancer, et que reste-t-il ? Il reste les 3/4 de l’œuvre, ces 3/4 qui m'ont épouvanté à m'en donner des sueurs froides comme jamais dans ma vie, qui m'ont ému à m'en donner les larmes aux yeux, qui m'ont fait fondre devant tant de mignonnitude, qui m'ont fait rire devant des dialogues et des réactions bien cocasses et qui m'ont aspiré dans la lecture alors que les heures du jour ou de la nuit défilaient dans des scènes formidablement prenantes. Il reste cette ambiance unique avec ces personnages que j'ai maintenant l'impression de connaître comme de vrais amis, dans ce village que je connais et auquel je me suis attaché comme si j'y avais vécu.
Alors oui, le Sanglot des Cigales ne me paraît pas être l'oeuvre parfaite. Il y a certains défauts, qu'on pourrait qualifier de mineurs, mais que je ne peux pas mettre de côté. En revanche, c'est bien une oeuvre formidable, une œuvre marquante comme rarement j'en ai connu, qui laissera une trace indélébile dans ma mémoire, c'est certain. Pour tout cela, pour tous ces moments que j'ai vécus en compagnie de Keiichi et des autres, le Sanglot des Cigales mérite ma reconnaissance éternelle.