Voilà un mélange étrange, mêler l'univers Star Wars avec celui des briques Lego. Pourtant, à l'écran, la plus belle preuve de cette alchimie réussie est de voir certains personnages utiliser la Force pour construire ou déconstruire, comme des schémas éclatés, ces objets constitués de briques. Une belle synergie pour un jeu qui cache un autre tour de Force : celui de rassembler les joueurs.
Jeu d'action aventure lorgnant du côté beat'em all, Lego Star Wars II (LSWII) est loin d'être un concurrent sérieux aux maîtres du genre, qui peaufinent un système de jeu dont dépend souvent leur intérêt, comme peut l'être Devil May Cry 4. Lego Star Wars LSWII propose un système de combat à priori basique, avec peu de touches. Et si les personnages ont des capacités différentes, les possibilités de combos sont quant à elles limitées. Les personnages se contrôlent avec une certaine lenteur et leurs actions manquent parfois de précision (il faut avouer que la caméra fixe trompe les perspectives). Qui plus est, le système d'esquive ou de parade, selon le personnage, est simple, la pression d'un seul bouton étant suffisante. Et s'il peut arriver de perdre les quatre coeurs de vie, pas de panique : votre personnage explose en petites pièces legos - celles collectées durant le niveau - et réapparaît quelques secondes plus tard, comme si de rien n'était. Le jeu est donc sans véritable game over.
Il en va de même pour les énigmes. Certaines utilisent à merveille la logique de construction propre au lego, comme reconstituer des mécanismes, ou déconstruire deux objets pour en fabriquer un troisième, mais ne sont pas conçues pour bloquer le joueur.
C'est un parti pris assumé par le studio de développement, Traveller's Tales. LSWII est un jeu à la prise en main immédiate pour un plaisir de jeu instantané, à priori réalisé pour être accessible à un public soit jeune, néophyte ou occasionnel. C'est en tout cas le bilan que l'on pourrait tirer une fois les dix-huit niveaux terminés (six niveaux pour chaque épisode de la saga). Car calquant une structure old school, finir le jeu « une première fois » n'est découvrir que la partie émergée de l'iceberg...