Dans les années 90, la saga Leisure Suit Larry jouait la carte de l'érotisme soft dans des jeux d'aventures mettant en scène un anti-héros loser et libidineux.
Pour son passage sur PlayStation 2, la franchise monte d'un cran dans ce domaine, l'humour devenant encore plus graveleux et la quête sexuelle du héros devenant l'élément central de "Magna Cum Laude".
Le click n' play cède la place à des mini-jeux ouvertement érotiques, où le but est tantôt de déshabiller des jeunes femmes, tantôt de les draguer afin de les mettre dans votre lit...
Dans ces conditions, le gameplay n'est évidemment pas le point fort de Leisure Suit Larry, puisque ces épreuves répétitives ne présentent qu'un intérêt limité et éphémère.
Rien à voir avec les jeux d'aventure LucasFilm Games, par exemple, à la durée de vie impressionnante.
Ici, les énigmes sont rares et plutôt basiques (à base d'exploration surtout), nul besoin de se creuser la tête comme dans "Monkey Island".
Les experts du genre torcheront le jeu en 2-3 heures, histoire de décrocher le bonus final : un mode "nu intégral" qui vous permettra de vous rincer l'œil sur les nombreuses bimbos qui parsèment l'aventure, désormais en tenue d'Eve.
Et il faut reconnaître que la physique 3D des courbes féminines est assez bien rendue, et parvient à troubler le voyeur qui sommeille en chacun de nous...
Pas assez pour justifier l'achat du jeu à plein tarif, ni pour dissiper la sensation d'escroquerie générale, mais il faut reconnaître que ce "Magna Cum Laude" a le mérite d'exister, assez seul dans ce registre. D'autant que l'emballage sexy se double d'une satire bien sentie de l'université américaine, puisque tout se déroule sur un campus déjanté, dans une atmosphère de dortoirs douteux, de sororités et de beer-pongs.