Maiden Japan

J'ai profité de soldes sur l'e-shop pour acquérir Liberation Maiden (5€ contre 8), intrigué par le pitch du jeu. On incarne en effet la présidente du Japon qui, dans une combinaison moulante, chevauche un puissant mécha pour sauver son pays d'un empire maléfique. Ca a le mérite d'être original.

L'image qui achève de mettre les garçons dans de bonnes dispositions :
http://www.destructoid.com//ul/237386-aaaaa.jpg

Sauf qu'en fait, à part le pitch qui n'est qu'un prétexte, il n'y a rien à sauver.
(et n'achetez pas pour l'image car des plans dans le genre il n'y en a que trois)

Tout d'abord le jeu est franchement laid, mais ça j'étais averti et au fond ce n'est pas très grave.
Le jeu est court, mais ça aussi c'est un fait connu. Fait moins connu : quand on dit qu'il est court, il est VRAIMENT court. Je l'ai plié en 1h40. Cela dit j'avais hâte que la fin arrive, pour la simple raison que...
... la maniabilité du jeu est atroce. D'une part c'est mal expliqué (je pense notamment aux "Deflector Nodes" pas clairs du tout), mais surtout les contrôles sont à la ramasse. Il est peu aisé de tourner, et cela gâche tout. Contre les "boss" c'est parfois très gênant pour éviter les rayons lasers, et globalement c'est gênant tout le temps en fait. Quand on est environné de missiles aux trajectoires hasardeuses c'est la fête du slip. Votre main gauche va cramper.

Les ennemis sont inintéressants et répétitifs. On s'empresse de balancer une épée laser dans les ennemis randoms pour nettoyer un peu tout ça, quant aux trois mini-boss ("lesser spikes") et les boss (les spikes proprement dits) : il suffit de tourner autour en tirant, en tirant, en tirant. Il n'y a pas de challenge, et quand on se fait toucher c'est plus rageant qu'autre chose (parce qu'on a l'impression que c'est la faute du gameplay).

Enfin, je n'ai pas du tout aimé l'ambiance. Comme je l'ai dit, j'ai été attiré par le pitch, même si je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Le problème, c'est qu'au lieu de partir sur une espèce de second degré rafraichissant, Liberation Maiden se prend beaucoup trop au sérieux. Les concepteurs ont véritablement essayé de donner un souffle épique à l'action et à Shoko la présidente (lol), mais il tombe complètement à plat. De plus la damoiselle se donne des airs très irritants de militaire quand elle parle à son général, alors qu'elle a 18 ans et qu'elle sort du collège. Oui, parce que si elle est présidente, ce n'est pas grâce à son mérite ou quoi que ce soit : c'est parce que son père, l'ancien président, est mort, et qu'elle a pris sa place. Democracy & Feminism : you have them wrong.
Et il y a encore un délire à la fin avec des Esprits Gardiens grâce auxquels le Japon çaytrobô omg. Les américains font à peine plus obvious quand ils se jettent des fleurs.

Bref, je ne recommande pas. J'espère que Crimson Shroud et Starship Damrey, du même éditeur, feront mieux.