"An everyday hero"

Je ne suis pas vraiment un fan inconditionnel de jeux vidéo. Mais j'ai bizarrement été attiré par "Life is Strange", nouveau jeu épisodique en 5 volets du studio parisien Dontnod (qui a notamment produit "Remember Me" que je conseille). On incarne ainsi Maxine Caulfield, étudiante revenue à Arcadia Bay,la ville où elle a grandi pour étudier la photographie. Elle retrouve sa meilleure amie, Chloe, qui lui reproche de ne pas lui avoir donné de nouvelles.
"Life is Strange" fait de vous le juge: c'est vous qui prenez les décisions et influencez l'ensemble de l'histoire (sur les 5 épisodes), que vous pourrez dans la mesure du possible changer en remontant le temps. Le studio traite sous un angle différent le "remodelage" du temps, tout en prenant en compte les conséquences désastreuses du fameux "effet papillon" (la première photo de Max avant qu'elle ne découvre son pouvoir est une doute métaphore annonciatrice de la suite des évènements).
Le jeu met en haleine, et je me suis surpris à regretter au fil des heures des décisions que j'avais pris précédemment, et c'est exactement l'effet voulu; il n'y a pas de "bonnes décisions" ou de "mauvaises décisions". C'est le joueur qui fait l'histoire.
Le jeu impressionne également de par la tournure du scénario, et je veux bien entendu évoquer l'affreux mais génial (ou génial mais affreux) cliffhanger à la fin de l'épisode 3, qui bouleverse tous les codes que le jeu avait instauré jusque là. L'attente de l'épisode 4 est très longue !
Artistiquement, les textures "peintes à la main" et les tons chaleureux donnent une atmosphère toute particulière à ce jeu, qui finalement ressemble à s'y méprendre à un long-métrage.
Si vous voulez tenter une autre expérience vidéoludique, jouez à Life is Strange, et devenez, comme dirait Max, un "everyday hero".