Limbo est une expérience unique, emprunte d'une poésie macabre, et à vivre d'une traite si possible.
Idéalement par un dimanche après midi pluvieux, histoire de coller avec l'ambiance et la palette de couleurs grisonnante du titre.
Le pitch est volontairement simple : On incarne un petit garçon lâché au milieu d'un forêt hostile, avec pour objectif de retrouvez sa frangine (et accessoirement d'éviter les nombreux pièges disséminés sur sa route). La progression par l'échec est inéluctable, les traquenards sont vicieux et forcent à rester prudent. Playdead nous offre une réalisation soignée, et a fait le choix de ne pas s'encombrer d'un scénario alambiqué (ni même d'une cinématique d'introduction d'ailleurs). C'est mystérieux, et c'est tant mieux ! Le gameplay, quant à lui, oscille entre phases de plateforme pure nécessitant réflexes et timing, couplé à des énigmes assez inspirées.
Si l’expérience est mémorable, j'ajouterai tout de même deux petites ombres au tableau : la fin du jeu est assez abrupte, et le premier chapitre dans la forêt reste quant à lui bien au dessus du reste de l'aventure question ambiance. Heureusement que la difficulté des énigmes et les nombreux pièges disséminés sur notre route viennent compenser cette lacune.
Un grand petit jeu indépendant.