Ce jeu a réveillé l'âme du pyromane qui sommeillait en moi, et ça peut faire peur tant j'ai apprécié cramer tout ce que je pouvais acheter.
À mes yeux c'est clairement la réussite du jeu, puisque très rapidement j'ai été pris de fièvre d'achat compulsif. J'avais besoin d'acheter juste pour ramasser plus de thunes et voir cramer des objets rigolos...
Et puis au bout d'une heure la lassitude commence à arriver et ce n'est pas les quelques lettres sporadiques que l'on reçoit qui viennent casser la routine. D'ailleurs parlons en de ces lettres. Le procédé est intéressant, puisqu'il amène une histoire au jeu, une "intrigue", mais qu'est ce que c'est pénible de cliquer 50x pour faire défiler chaque page de la lettre. Au final la relation épistolaire, et un peu romantico-chelou, que l'on est censé construire part en fumé très rapidement. D'abord parce que c'est pénible à lire ( oui ça beau être écrit en taille 48, cliquer 50x c'est pénible), et parce que c'est justement trop sporadique. On reçoit une dizaine de lettres peut-être, alors que l'on crame littéralement presque 180 objets en pouvant les comboter, et surtout il n'y a pas moyen d'interagir avec notre correspondante mis à part lui envoyer 4 pauvres objets...
Bref, pas convaincu par cette partie du gameplay, même si elle reste importante pour la fin du jeu. Une fin intéressante et que j'ai trouvé particulièrement réussi dans le graphisme. De même, les sujets abordés sont intéressants (aliénation de nous même face à un capitalisme dévorant, poursuite de ses rêves face au dogme social générale et au moralement acceptable, un zeste d'écologie, un soupçon d'autocritique...) Mais voilà, le jeu est court, et il a donc balancé tout ça un peu rapidement sans vraiment nous laisser le temps de digérer et d'apprécier.
Est ce que j'ai aimé ce jeu ? Difficile à dire car, clairement après l'avoir fini en 3h sans presque m'arrêter, j'ai ressenti autant de satisfaction que d'ennui et de lassitude.