Même forme, nouveau fond.
Lost Odyssey est un coup de cœur. Il me fait penser à ces japanimes qui vous présentent des filles adolescentes et sexy avec des gros robots, pour vous hameçonner, et vous emporte dans les méandres de la psychanalyse et de la philosophie nietzschéenne.
Lost Odyssey est un peu pareil, il présente des apparats très classiques, comme une bonne introduction au genre JRPG. Une fois séduit par ces atours, le joueur est plongé dans un jeu qui se veut, assez subtilement, un jeu totalement neuf pour le genre. Le héros est d'âge moyen (une pique envers les jeunes héros de 17 ans usuels imposés par des éditeurs comme Square Enix?), le jeu s'articule autour d'une quête de l'émotion retrouvée, avec réflexion - Sakaguchi oblige - autour de la mort et de la mémoire (les deux allant de paire). Volontairement lent et posé, le jeu s'amuse à faire vivre des instants de la vie quotidienne, à s'arrêter sur un détail... Le système des rêves, qui peuvent survenir n'importe quand, participent à ce rythme. En effet, il faut tout simplement lire des souvenirs à reconstruire. Les textes, présentés sous forme de graphic novels, sont très sobres et évoquent des sensations passées chez le joueur sans lui imposer d'images fixes.
Là où un jeu comme Final Fantasy XII avait pour première ambition de renouveler un Gameplay (mais pas que), on pourrait dire que Lost Odyssey, lui, cherche avant tout à renouveler les thèmes du JRPG (mais pas que).