Attention ! Les otakus, japoniais et frappadingues des sushis ne sont pas autorisés à lire cette critique... car je le dis bien, je tire à balles réelles sur tout ce qui m'énerve dans la culture japonaise. Eh oui, c'est encore une de ces critiques où je frappe dessus plus que nécessaire.
Lost Planet est une franchise de jeu vidéo, qui depuis longtemps, m'incitait à y jouer. On peut remonter presque à ma naissance, mais je ne veux pas trop exagérer. Qu'est ce qui m'intéresse dans ce jeu ? L'idée que je pourrais appartenir à une autre période, en travaillant sur une planète perdue afin de sauver l'humanité d'une crise énergétique. Un résumé plutôt intéressant. N'importe quel humain, sain d'esprit, coincé sur la planète Terre, n'aurait d'autre envie que de partager le quotidien extraordinaire d'un foreur de l'espace. D'un simple ouvrier, mais dont le gigantisme des créatures réduisait son impact sur cette planète à la dimension d'une goutte d'eau dans l'océan. Le petit homme fragile subit les aléas de l'environnement précaire, subit les attaques d'extra-terrestres toujours plus nombreux, et subit la difficulté de ne pas voir sa famille, grandir sur la planète Terre.
Quel quotidien trépidant, l'histoire d'un homme normal sur une planète extraordinaire...
Eh non... L'histoire d'un homme avec un gros flingue, qui tire sur tout ce qui bouge. Bam ! Explosion, il tape, il frappe, il est trop fort le petit bonhomme dans son gros gros méca. Ouh !! Les mécas, ça défonce tout, c'est trop puissant. J'en ai un gros méca, il reste dans le pantalon, au cas où, sa vue effraierait les passants. Ouch ! Mon méca est trop gros dans mon pantalon, il faut que je le délivre pendant plusieurs minutes, afin qu'il se calme. Ah la la ! Je suis trop fort, puissance 10 000, mon méca, il défonce celui des autres ! Il est plus gros !! Les kaijus, là, les gros extra-terrestres de ces morts, je les mange au petit déjeuner !! Gros score ! Score de malade ! J'augmente mon score, ça monte, ça grimpe ! Je suis le plus fort de la partie ! Ouiiiiiiii.
Quel quotidien ennuyeux, l'histoire d'un homme surpuissant, dans son bac à sable extra-terrestre.
Vous le sentez la rage ? Le fait que je découvre que cette licence appartient à Mister Capcom, grand producteur d'étrons vidéoludique depuis 1999 avant JC. Japonais de son essence, et donc, mauvais à créer des jeux-vidéo. Il y a juste à voir mes anciennes critiques pour comprendre pourquoi je déteste autant les jeux japonais. Toujours un recours au score, au tableau des scores comme si on était dans une borne d'arcade. Toujours les multiplicateurs à la con qui te rappelle toutes les deux secondes que tu dois toujours taper, toujours frapper, pas un moment de répit. Toujours des jeux durs, où tu te reposes pas, tu dois toujours tabasser des hordes d'ennemis débiles, qui te foncent dessus et qui réfléchissent pas. Toujours des histoires à la con, avec ses foutus, ses foutus, ses fichus moments émotions, moments tristesses sorties du chapeau, afin peut être d'intellectualiser le tout, qui sait ? Et pour qui ? Des gens qu'on ne connaît pas, qui voulait tout simplement te massacrer en petits morceaux, il y a deux secondes de cela. Mais maintenant, tu partages leur lourd fardeau d'être dans un jeu japonais. Toujours des morales à deux balles, écolo la plupart du temps, ironique de se dire que le pays se fait tabasser la mouille à coup de tsunami et considère toujours la planète comme étant un berceau de l'humanité. Bon dieu. Tuez-moi.
Putain, mais merde, je joue à Dead Rising, et je tombe sur un jeu avec des scores débiles. Sérieusement ? C'est un jeu de zombie, je suis pas là pour prendre des photos et défoncer des zombies à coup de combos pour le score. Je m'en fous, je veux survivre, pas subir les blagounettes des psychopathes du coin. Idiot du village. Et je n'arriverai pas à sauver Resident Evil, et son scénario de mongol frappé à la sauce fromage.
C'est de la merde, de la grosse merde, je n'ai jamais réussi à trouver de quoi me faire plaisir dans un jeu, où le joueur joue le personnage le plus puissant de la planète Terre. Bayonetta, Devil May Cry, je défonce tout, je suis trop fort, la puissance est dans ma manette. Oh wow ! Mon score est trop fort ! X383 ! Wow !
Et dans ce tunnel de médiocrité, savez-vous à qui appartient la lumière au fond ? C'est l'occident. Pourquoi l'occident ? Pourquoi ne pas continuer à le décrédibiliser comme tout le monde ? Pourquoi ne pas continuer à le voir comme le méchant colonisateur qui a tellement de leçons à prendre de tout le monde ?
Tout simplement, qu'à cause de toutes ces leçons que l'occident s'autoflagellent, elle finit par développer sa culture, à un rythme plus alarmant que les autres. A tel point que notre culture ne ressemble plus à celle d'il y a à peine, quelques années. Le constant changement, ok, je ne suis pas à 100% d'accord sur l'idée que c'est 100% bénéfique, mais certains pays n'ont jamais eu le droit à cette mutation.
MEILLEUR EXEMPLE : Le Japon. Pays des Méchas, Kaijus, Godzilla, Power Rangers, et j'en passe. Et encore aujourd'hui, ils se nourrissent que de ça. Et ce n'est pas que moi qui le dis, regardez les otakus. Ils ne mangent de la culture japonaise, seulement celle qui ressort, le reste, ça part à la poubelle. C'est pour dire que la culture du pays est au point mort, elle ne vomit que ses tripes depuis un bail, et ça suffit aux médiocres.
Et dans l'univers du jeu vidéo, on le ressent. Les meilleurs jeux de la décennie sont principalement occidentaux, et quand ce sont des jeux japonais, attendez-vous à voir derrière les influences des jeux occidentaux.
Oh ! Tu exagères Siegfried, tu es méchant, tais-toi !
Breath Of The Wild ? Vous voulez dire Skyrim ? Pas vrai ? La mode des Open World a corrompu les japonais, comme par hasard. Même Super Mario Odyssey le fait, quelle coïncidence.
Alors, je ne tiens pas à dire que l'industrie vidéoludique se porte à merveille en ce moment, mais ce ne sont pas les jeux japonais qui vont le sauver, ça c'est sûr.
Je n'ai pas joué à Lost Planet 1 et 2 mais à peine, mes yeux se sont posés sur des images du jeu, et j'en ai perdu mon intelligence. Petit bonhomme, gros flingue, gros monstre, gros mécha. Pas besoin d'aller plus loin, c'est de la merde.
Qu'elle a été ma surprise de voir que le troisième opus est occidental, avec une petite dose à la Dead Space, à la Doom, bref... Au TPS du moment, une des meilleurs époques du jeu vidéo.
Et tout de suite, vous commencez à jouer et ressentez un plaisir d'être propulsé dans un monde inconnu. Petit personnage insignifiant, sauvé de justesse. Et votre personnage s'appelle Jim Peyton, et vous n'avez pas le visage du héros badass générique, vous n'avez pas le visage du chanteur de K-Pop, vous avez juste la tête d'un être humain normal. Avec deux bras, deux jambes de bonne proportion, une tête pas trop massive. Bref, vous êtes normal, pas comme le héros de Dead Rising, et ses mains de cartoon. Merde, on a l'impression de jouer Wreck It Ralph dans ce jeu...
Ah ! On y croirait pas, vu comme ça, que ce jeu existe. Si vous êtes un vieux de la veille, vous allez corrompre les développeurs parce qu'ils ne sont pas japonais, et que le jeu ne ressemble pas du tout à KAIJUS VS MECHAS. Je le connais ce sentiment, où on nous chie dans les doigts, mais il faut savoir avancer, et tester différemment. Ah mais oui, je suis d'accord dans l'idée que je ne ne fais pas d'effort de mon côté en n'essayant pas les autres opus.
Bref, vous êtes un personnage normal, plongé dans un quotidien basique, vous devez gagner de l'argent comme n'importe quel ouvrier. Vous partez en mission, vous passez vos heures dans votre méca, à boire du café, écouter de la musique, dormir. Grâce à de petites scénettes, vous voyez votre personnage, vivre une vie normale entre chaque déplacement. Et par la même occasion, vous éprouvez de l'empathie envers ce personnage. Eh non, on ne vous agresse pas le ciboulot, avec une scène de tristesse intense où le personnage a vu toute sa famille mourir. Sacré cancer. Non, on ne vous agresse pas le ciboulot de blagues cuculs, ou misogynes dès qu'un personnage féminin passe dans le viseur. A croire qu'on est dans Metal Gear Solid. Vous rencontrez d'autres personnages comme vous, et qui vivent leurs vies.
Ce qui est bien dommage, par contre, c'est l'histoire un peu conne, de l'ancienne colonie d'opprimés, qu'il faut protéger des méchants corporatistes, rien de nouveau sous le soleil. Et parfois, certains personnages sont diabolisés un peu trop, mais dans l'ensemble, certains antagonistes comme LaRoche, ne sont pas le mal incarné.
Bon sang, j'adore cette ambiance de normalité... Vous savez, cela me fait penser à une des meilleures histoires de sf que j'ai pu lire il y a récemment. La Patrouille de l'Espace de Robert Heinlein. Une petite histoire, bien en avance sur son temps (années 50), qui nous plonge dans un monde, où des patrouilles de l'espace sont créées afin de régler des problèmes galactiques. C'est juste une stupide milice intergalactique, mais cette dernière ne prend que les meilleurs. Une série de test met à l'épreuve les cadets, et peu arrive à aller jusqu'au bout. On voit alors le quotidien de ces gens, pas si impressionnants que ça, puisque d'autres ont réussi les mêmes tests que le personnage principal. Il est alors un soldat qui attend sa mission, et quand celle-ci vient, elle n'est pas aussi extraordinaire que ça. Il doit juste régler un conflit d'intérêt, à l'échelle humaine. Et personne n'est mort, pas eu de danger incroyable. Ils s'en sortent et retournent chez eux. Pour une autre mission. C'est super comme histoire, car ça raconte ce que personne ne veut lire à cette époque. Personne n'a envie de plonger dans le quotidien banal d'un ranger de l'espace qui ne fait pas grand chose de sa vie. Tout le monde a envie de suivre les aventures de capitaine Futur, qui déjoue le temps et l'espace.
Et sans crier gare, vous explorez à vos dépens, et tombez sur une autre civilisation. En un coup, vous redevenez insignifiant, la routine qui s'est installée n'est plus. Vous tombez sur des créatures qui vous effraient, qui sortent de nulle part. Vous êtes bloqué dans cette base flippante, et les ennemis sortent tout le temps des murs, du plafond. C'est la panique !
Alors, je tiens à parler des boss, qui je trouve, est le point le plus raté du jeu. Vous voulez savoir pourquoi ? A cause du cahier des charges de la franchise, et de sa mention des KAIJUS. Evidemment, vous êtes un petit personnage, et on vous balance dans la gueule de boss qui font trente fois votre taille. Comparé à vous, ils se déplacent trop rapidement, vous pousse constamment, et peuvent même vous écraser sans le faire exprès. Pour compenser ce gigantisme débridé, votre personnage est doté d'un siège bébé, qui blesse plus qu'il n'aide. Bébé traverse la vitre et se vautre sur l'asphalte. En tant que joueur, on a tous de vieux réflexes télécommandés. Dès qu'un boss vous attaque, on esquive car on a pas envie de prendre des dégâts. Néanmoins, la fenêtre de tir pour esquiver est tellement large et hors du temps, que pour esquiver un boss, il faut appuyer sur le bouton roulade, au moment exact où le coup du boss se fait sentir. Cela veut dire, dans le cas du crabe Géant, au moment où sa pince de malade s'abat sur vous, vous devez esquiver. Ce qui est idiot. Si vous esquivez 1 seconde en avance, votre personnage reçoit le coup dans la goule. Merci... Vous êtes récompensés de vos réflexes, par une claque dans la gueule. Donc, vous devez constamment faire la roulade tardivement, autrement, vous n'êtes pas gérés par le jeu. Alors, quand on a compris le problème, esquivez devient tellement facile.
Mais monsieur Crabe a d'autres soucis en poche, le fait qu'il n'ait jamais été développé correctement. Combattez ce boss et remarquez que sa stratégie a évolué comparé aux deux autres crabes déjà rencontrés. Bouffer vos balles sur sa carapace toujours aussi vulnérable, et vous ne le tuerez pas. Pour le tuer, il faut tirer dans sa bouche, qu'il ouvre dix fois plus souvent quand ses deux pinces sont encore là. Détruisez les, et le boss n'agira plus comme d'habitude. Vous ne pourrez le tuer, vous allez juste tourner en rond en boucle comme deux abrutis. Il y a une stratégie, c'est de vous faire taper dessus, et en de rares occasions, il ouvre sa bouche. Mission impossible. J'ai alors passé 5 solides heures sur ce boss, qui ne me laissait pas le tuer. Si seulement, il ouvrait la bouche plus souvent, eh non. S'il a toujours ses pinces, laissez-le vous attaquer, puis, restez bien à proximité de lui, ou autrement ça ne marche pas. Puis, il va balayer les lieux, et je n'ai jamais pu éviter cette attaque, comme par hasard. Ce qui est primordial, puisque si vous n'esquivez pas, il va se téléporter à vous et vous gueuler dessus. A ce moment là, n'essayez pas de lui jeter une grenade dans le gosier, car il peut changer de pattern rien qu'en le touchant. Et d'un coup, vous tuer en un coup. Donc, vous devez vous éloigner de lui, mais le temps de deux roulades, et il arrête son manège. Et si vous réussissez à le mettre à terre, attention, vous ne pouvez plus le toucher, mais ce sale con, aura l'idée de vous foncer dessus sans crier gare, et de vous tuer en un coup, comme ça. Si vous n'êtes pas prêt à ce salaud qui se réveille en un coup, et vous dégomme sur le passage, laissez-un pouce bleu. Aussi, sachez-le, mais il peut vous foncer dessus n'importe quand, et foncer dans le mur, où il sera bloqué. Une fois, ça m'est arrivé d'être propulsé dans les airs par un bug, et de le voir gentiment me foncer dessus tandis que je flottais sans défense.
Bref, les boss sont mal branlés. Soit, ils sont trop faciles (esquive du siège bébé). Soit ils peuvent être le sujet de bug (vous oublie en plein combat). Soit, vous pouvez aisément arnaquer la stratégie pour les tuer (un endroit précis, et ils ne vous attaqueront plus). Et dans le coup du crabe, parfois, ils ne sont pas assez chiches avec nous (ouvre ta putain de bouche !).
Autre point négatif, l'exploration sous forme de semi open world. C'est sympathique d'explorer des lieux pleins de secrets... Néanmoins, c'est pas aussi cool d'y revenir tout le temps afin de valider des quêtes à la con comme... tuer tant d'ennemis, ou bien, faire le vide de poteaux thermiques. J'ai même dû retourner à un poteau thermique au moins quatre fois... L'ennui... Les téléphones, ça existe. Vous appelez quelqu'un et il vous donne la prochaine mission, pas besoin de revenir à la base pour avoir la suivante.
Mais à part ça, c'est un joli petit jeu, assez dur mais pas trop (même en difficile), de quoi garantir du plaisir. Et puis, l'exploration est assez cool, il y a beaucoup de choses à voir. L'univers est bien travaillé.
Mais... DERNIER BEMOL de merde. Le jeu est buggué. Revenez à des endroits déjà fréquentés, et contemplez des scripts qui se lancent encore, même s'il n'y a plus lieu d'être. N'oublions pas les bugs de collision, les ennemis qui se bloquent souvent dans les textures. Et le pire de tous... J'ai trouvé un bug qui m'empêche de terminer le jeu.
Je suis bloqué à la fin, après ma fuite du laboratoire de Kovac, j'atterris dans la base, et comme si de rien n'était, tout le monde me regarde tranquillement me balader. Je peux sortir de la base, rejoindre des zones du jeu, me battre contre les akrids, vivre ma vie d'ouvrier. Je peux même aller dans la base des Oubliés, censée être détruite.
En fait, je suis dans un bug où le jeu ne se termine pas, pas de fin explosive, de gros méchants à tuer... Je peux continuer à vivre Jim Peyton, NEVEC ne continuera pas son assaut, personne ne mourra. Et je pourrai même rejoindre ma femme et mon fils sur Terre, quelle chance ! Mais bon, il va falloir que je travaille encore, de quoi garantir un avenir à ma famille. Pour combien de temps ? J'en sais rien. C'est reparti, ma pause est terminée, je dois aller forer des poches thermiques et j'espère que cette fois-ci, je récupérerai plus de carburant.
Mince, c'est que je commence à avoir faim, moi.
Oh... J'aime bien cette chanson.
[...]
Eleven d'Ochre... La musique qui vous fait voguer sur une planète perdue au milieu de nulle part. Je me sens seul dans mon mécha... mais bien entouré tout de même. On se sent en sécurité, bien confortable sur son siège car dehors, il fait froid et c'est la tempête.
J'ai recommencé le jeu deux ans plus tard pour déjouer le bug de fin. Deux ans passés à l'intérieur de ce mécha, à écouter ma musique, creuser le sol pour davantage de filons, revenir à la base et empocher encore plus de crédits.
A midsummer nice dream... car il n'y a pas d'été sur cette planète, et pourtant, le soleil frappe constamment sur la neige. J'ai envie de dire que tout ça s'est passé plutôt vite, mais non. A vrai dire, je me sens mieux maintenant, j'ai terminé le boss qui était vachement nul... comme la plupart à vrai dire. Et même si à la fin, Jim Peyton meurt de vieillesse, je le vois voguant dans son mécha autour de la planète, il est là quelque part, à forer le sol.
Au revoir, Jim.
T'as pas perdu la main.