Bonne nouvelle : Luigi a reçu une lettre disant qu'il avait gagné une superbe et gigantesque maison dans le cadre d'un jeu concours !
Mauvaise nouvelle : Il n'a jamais participé à ce jeu concours...
Luigi décide quand même d'aller voir ce bien (on n'est jamais trop sûr), sauf qu'une fois arrivé à l'adresse indiquée, il tombe sur un manoir sombre et effrayant. En entrant dedans, il se rend compte qu'il est envahi par les fantômes...
C'est là que le jeu commence : il fait la rencontre du vieux Professeur K. Tastroff qui lui donne l'ectoblast 3000, un aspirateur qui sera son arme tout le jeu durant, lui servant à aspirer les fantômes afin de déchiffrer le mystère derrière cette invasion.
Question gameplay, rien à dire, l'idée de base est excellente ; il faut surprendre les fantômes en allumant sa lampe torche au bon moment puis les aspirer. Le jeu devient facilement coriace lorsque les fantômes nous tombent dessus en nombre, même si la difficulté ne sera jamais exceptionnelle au cours du jeu. De plus, Luigi peut utiliser les pouvoirs des éléments Feu, Eau et Givre pour se sortir de certaines situations et résoudre des énigmes, ce qui enrichit l'expérience. Et celle-ci est très aboutie, principalement grâce à un bestiaire qui est le plus foisonnant de la trilogie Luigi's Mansion. Les pensionnaires du manoir sont en effet très nombreux ; on a des fantômes assez standards, des fantômes plus spécifiques (du type un majordome, une pianiste, un peintre...), des boss, et évidemment les Boos (dont la chasse est en fait la quête principale). Le système de points faibles (différents pour chaque fantôme) permet de diversifier les façons de réaliser notre objectif : parfois il faudra simplement attendre que le fantôme se fatigue en esquivant des projectiles qu'il nous lance, parfois il faudra faire une action bien spécifique comme lui lancer un objet, ou utiliser les éléments mentionnés plus haut, etc.
Et tout ça, dans un manoir organique bien fait, dans lequel on se balade à notre gré, et avec des parties diverses ; jardin, toit, salle de céramique, de jeu, observatoire et j'en passe, c'est très riche. C'est admirable comment cette multiplicité de décors, de fantômes, d'énigmes tient si bien dans une unité parfaitement organisée.
Malheureusement, la chasse aux Boos en elle-même, qui est pourtant le cœur de l'intrigue, est en réalité peu stimulante. En fait, chaque fois que l'on nettoie une salle de ses fantômes, le Boo est accessible et se cache dans un des meubles. Il faut donc fouiller le meuble dans lequel il est et ainsi il apparaît. Vient le temps de l'aspirer, sauf que parfois il s'échappe et entre dans une autre salle. Alors encore au début ça va parce qu'ils s'aspirent vite. Mais passé un certain moment, leurs points de vie augmentent et la tâche devient fastidieuse car on n'a plus le temps de les aspirer avant qu'ils changent de pièce, et cette traque finit par consister à tourner en rond dans les salles du manoir et à fouiller des meubles : pas la tâche des plus intéressantes qui m'ait été donnée de faire dans un jeu-vidéo. C'est dommage, car c'est la quête principale, et que l'air de rien il y en a beaucoup des Boos.
Heureusement, ce sont des humoristes, et ils n'hésitent pas à se donner des surnoms qui consistent tous en un jeu de mots avec boo : ainsi vous ferez connaissance de GameBoo, de Boogie, ou encore de Booyabès (qui se permet même de sortir un "peuchère", le meilleur).
Oui, cette mention est inutile à ma critique.
Notons aussi la qualité des graphismes pour l'époque, et celle de la musique. Le jeu arrive à instaurer son ambiance, et quelquefois il faut admettre j'ai eu quelques frissons, même s'il serait exagéré de dire que Luigi's Mansion fait vraiment peur.
Bonjour, cette phrase est une deuxième mention inutile à ma critique.
Ainsi, Luigis' Mansion est une grande réussite du/de la Gamecube (je contente tout le monde), et je vous invite vraiment à y jouer, car il est grandiose.