Ce Mad Max est exactement tout ce que je redoutais qu’il soit.


Le jeu n’est pas une suite à Fury Road, Avalanche a intégré dans son œuvre beaucoup d'éléments de la saga qui marchaient bien, comme Miller l'avait fait avec son dernier Mad Max donc.


Au volant de son Interceptor V8, Max croise la route de Scrotus le Scabreux. Il parvient à le défigurer mais se fait vaincre et est laissé pour mort. Il rencontre Chumbucket, adorateur de l’Ange de la Combustion qui voit en Max, le Saint. Celui capable de piloter sa nouvelle machine de guerre : La Magnum Opus.


L’intro de ce Mad Max frappe fort et le joueur est tout de suite pris par l’ambiance. L’univers de la saga de Miller est très bien retranscrit et on retrouve beaucoup de choses qui ont contribué au succès des films (Surtout Fury Road), je pense bien sûr aux véhicules qui sont dans l’ensemble très réussis. La légendaire Magnum Opus de Max est ici le point central du jeu, on prend beaucoup de plaisir à piloter le bolide et l’améliorer, du moins au début. Ensuite on regrettera que les modifications que l’on peut apporter à sa voiture soient à « sens unique ». On ne peut pas vraiment en faire ce que l’on veut, chaque amélioration débloquée sert à la rendre plus puissante, donc on upgrade et la bagnole à la tronche qu’elle devrait avoir à tel niveau du jeu.
Néanmoins la conduite de la Magnum Opus et des véhicules au sens large reste le gros point positif du jeu. Dommage qu’aucun boss ne soit à vaincre en voiture.


Les courses poursuites comme celles qui sont proposées lorsqu’on arrête les convois par exemple sont bien fichues, certaines seront plus intéressantes que d’autres mais elles restent toutes assez dynamiques dans l’ensemble. Max peut choisir d’utiliser le harpon pour arracher des parties des voitures ennemies, son canon scié pour tirer dans les bidons/jerricanes, les roues ou même le pilote, ou bien encore la Magnum Opus elle-même en défonçant les bolides pièce par pièces.


Si les passages en voiture son assez réussis, les moments à pieds deviennent très vite lassants pour la simple et bonne raison que le jeu ne propose pas grand-chose à faire : découverte de zone grâce à un point d’observation, nettoyage de camp ennemi, arrêt dans une décharge pour deux caisses de ferrailles, poutrage de War Boys…


Le jeu est répétitif au possible et on a fait le tour de tous les aspects que propose le gameplay en 2h grand max (et croyez-moi 2h ici c’est peu).
Il y a même des fois où l’ennui est tel que l’envie vous prendra de rusher la mission principale sauf que celle-ci sera inaccessible si vous n’avez pas suffisamment atténué le contrôle de Scrotus dans les zones, donc re-nettoyage de décharge, de camps etc etc. C’est le moment où je m’arrête généralement.


Les boss ne proposent aucune originalité non plus puisqu’ils se combattent absolument tous de la même manière et ce peu importe votre avancement dans l’histoire : ils courent vers vous, donc roulade et on tape – repeat. Ils y en a certains plus sympas que d’autres mais cela est seulement dû à leur environnement, j’ai bien apprécié la plateforme pétrolière avec le Caïd au sommet. D’ailleurs les sbires/War Boys se combattent également de la même façon puisque contrairement à ce que l’on peut croire en regardant le glossaire, ils sont tous identiques et n’ont juste pas le même skin en fonction des régions bien sûr. Le système de combat est correct, il s’agit du même que celui des Batman en plus lourd et mou.


Bref, ce Mad Max m’a quand même pas mal déçu, il est long c’est vrai, même trop long et j’ai passé la plupart du temps à m’ennuyer. J’ai vu beaucoup de comparaisons faites avec Shadow of Mordor qui était assez vide mais que j’ai trouvé quand même plus ambitieux que ce Mad Max qui à défaut de faire vide donne une désagréable sensation de remplissage, la plupart du temps on s’occupe en attendant que ça bouge.
Il y a aussi un mode photo, certains se plairont à faire de supers clichés dans des angles impossibles (oui je ne l'ai pas mentionné mais le jeu est très beau). Ce mode est très facile à utiliser, personnellement je ne m'en suis servi que dans les camps pour les survoler et repérer les emblèmes à trouver plus rapidement et éviter de perdre plus de temps. D'ailleurs je vous le conseil fortement pour cette utilisation.


Ce jeu a réussi à provoquer chez moi cette sensation que tous joueur a déjà connu, ce sentiment de frustration bizarre quand une partie de jeu vidéo que vous attendiez n’a pas réussi à vous divertir/amuser/détendre et que l’ennui profond vous fait arrêter. C’est là, assis sur votre chaise, le regard vide durant quelques secondes, les bras le long du corps que vous vous dites « putain que je m’emmerde. »

Redango
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le 28 sept. 2015

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Redango

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