C’est en 2010 que 2k Czech sort Mafia II, suite de Mafia : The City of Lost Heaven sorti quant à lui en 2002. Exit Tommy Angelo, ici le joueur incarne Vito (coucou la référence au Parrain) Scalletta, un jeune immigré italien, qui après un casse d’une bijouterie qui tourne mal, se retrouve envoyé au front pour la campagne d’Italie où il se battra pour la liberté aux cotés de ses compatriotes Américains. Blessé au front, Vito se retrouve démobilisé et rentre donc à Empire Bay. C’est alors que Vito, accompagné de son ami d’enfance Joe Barbaro, va faire ses armes dans le monde de la Mafia. Rien de bien original me dirait vous, mais il est à noter que le scénario est le gros point fort du jeu car il prête à l’immersion, on se prend très vite au jeu et on commence même par avoir de l’empathie pour certains personnages.
Du point de vue de la narration et de la structure de celui ci, il faut savoir que le scénario n’est pas qu’une ascension continue dans les rangs de la mafia et il n’est pas rare de voir Vito retomber au plus bas de l’échelle. Dés lors, les développeurs brisent un peu le schéma de progression landba d’un jeu où on revient rarement au point de départ. Puis, il convient de mettre en avant le développement du protagoniste, on se retrouve avec un Vito qui entre dans la Mafia pour ainsi sortir de son déterminisme social, à savoir ne pas s’user dans un métier manuel à l’instar de son père, et aspire à plus grand, plus glorieux, plus palpitant. Dés lors, les chutes au bas de l’échelle sont encore plus douloureuses pour Vito qui voit dans ses descentes, un retour inéluctable à sa condition sociale.
On notera également qu’en outre le scénario, le jeu est agrémenté d’une bande son juste mirifique, je parle bien entendu des radios (3 au total), mais aussi des sons d’ambiance qui fleurent bon l’ambiance musicale des films de gangsters hollywoodiens. Enfin, je tiens à mettre en exergue la volonté de réalisme du titre, tout est fait pour qu’on se sentent vraiment dans l’époque proposée, tout prête à l’immersion, au point qu’on puisse même faire le plein d’essence de sa voiture.
Malgré tout, certaines taches viennent salir le tableau Mafia II. La première d’entre elles est l’irrégularité. En effet, il n’est pas rare de se retrouver dans des phases de gameplay où on s’ennuie quelque peu, faisant passer le jeu pour une simulation plutôt qu’un jeu d’action. Certes cela favorise l’immersion, et difficile de reprocher cet aspect, mais est ce bien utile de nous faire nettoyer des toilettes ou de vendre des cartouches de cigarettes une par une ?
L’autre aspect négatif du jeu, et pas des moindres, est selon moi les Gun-fights mais surtout dans leur aspect technique. Ces derniers sont rigides et mal rythmés. On se retrouve même avec un Vito très sensible aux dégâts, certes cela penche vers un réalisme des duels, mais cela rend le personnage extrêmement fragile de sorte que ces gunfights, qui devraient être les meilleurs moments de jeu, se retrouve être des phases longues où on reste à couvert de peur de se prendre une balle mortelle et ou chaque erreur ou excès de confiance est sanctionné par la mort.
Pour finir, je dirais que si vous êtes à la recherche d’un jeu à ambiance plutôt immersif alors foncez sur cet opus. Le background est génial et les références au Parrain de Mario Puzo font légion. Néanmoins, si vous êtes plutôt friand de GTA Like alors ce jeu n’est pas fait pour vous, car il n’a de GTA like que l’enrobage, sinon le coeur de l’oeuvre n’adopte pas ce format et ce n’est pas une si mauvaise chose.