Mafia 1, c'est un jeu culte. Il est souvent présenté comme un GTA version The Godfather. A tort, car nettement plus dirigiste. Voilà maintenant, 8 ans plus tard, le second opus. Est-il aussi bon que son prédécesseur ou est-il encore meilleur?
Le héros de cette aventure s'appelle Vito Scaletta qui, enfant, a émigré avec ses parents vers les Etats-Unis afin de poursuivre le fameux American Dream. Pauvre, avec un père alcoolique et vivant dans un quartier-ghetto, il tombe vite dans la petite criminalité. Après avoir été enrôlé dans l'armée lors de la Seconde Guerre Mondiale et être revenu de mission en Italie, il rencontre un vieil ami, et resombre vite dans sa vie d'antan. C'est à partir de là que nous suivrons les pérégrinations de Vito.
Graphiquement, Mafia II est irréprochable. Vraiment pas à la traîne techniquement, on peut s'étonner de la légèreté de la machine requise pour y jouer dans de bonnes conditions. Attention toutefois : si vous désirez profiter pleinement des effets PhysX, prenez la peine de vérifier si le processeur et la carte graphique supportent une telle charge. En effet, horriblement gourmande, l'option PhysX peut faire passer votre bête de course pour une machine de 10 ans à l'agonie.
Les superbes décors et le fait que Empire Bay paraisse réellement vivante font d'une petite virée « just for fun » au travers la ville un vrai plaisir. Les personnages sont eux aussi très bien modélisés et animés, et affichent des expressions très réalistes lors des nombreuses cut-scenes.
Comme je l'ai déjà dit plus haut, Mafia 1 est extrêmement dirigiste, et le second ne déroge pas à la règle. Si vous vous attendez à un jeu sandbox, vous serez déçu.
Niveau contrôles, il n'y a qu'une poignée de touches et le tout est très facile à prendre en main. Le gameplay est relativement bancal, et avec l'apparition du duck & cover, on se dit qu'en effet, les consoles sont passées par là. Le jeu reposant en grande partie sur sa narration sublime très cinématographique, on pardonne. Il reste néanmoins d'autres petits points noirs. Pour commencer, la ville peut paraître très vivante, elle n'est en réalité qu'une coquille vide. Pas moyen de rentrer dans des bâtiments sauf ceux ayant une quelconque utilité, comme les magasins de vêtements. Ensuite, le système de combat à mains nues n'est pas mauvais, mais finit par être lassant. On répète à chaque fois les mêmes techniques en soupirant. Les gens de chez 2K Czech ont trouvé comment augmenter facilement la durée de vie du jeu : nous faire découvrir tous les magazines Playboy et les posters de recherche disséminés dans la ville. Si chercher les magazines peut s'avérer intéressant pour les amateurs de jolies femmes parmi nous, les posters n'ont eux aucun intérêt. Pire, il faut découvrir tout cela pendant les 12 heures de jeu bien comptées (oui, douze!), le jeu ne permettant pas de circuler librement dans Empire Bay une fois terminé.
Question musique, les amateurs des années 40 et 50 seront servis! Plus de 5 heures de musique d'époque composent la bande-son de Mafia II, allant du swing au blues. Elles sont réparties sur trois chaînes de radio : Delta (blues, jazz), Empire Classic (hits de l'époque) et Empire Central (oldies, morceaux toujours connus de nos jours). Quant aux voix, celles de la version originale sont excellentes tandis que le doublage en français est tout simplement criminel.
Pour conclure, Mafia II est un bon jeu qui vous tiendra en haleine jusqu'à la fin. L'histoire offre des rebondissements bien sympathiques, mais on ne peut s'empêcher d'être déçu par la faible durée de vie du jeu. Malgré ses défauts, il vaut son pesant de cacahuètes. Il me semble bon de signaler que du contenu téléchargeable (payant) est d'ores et déjà disponible, et que d'autres sont en préparation.