L'Arrivée est censé être le DLC à faire la jonction entre Mass Effect 2 et Mass Effect 3 et c'est bien ça son défaut. Délester les joueurs de six euros pour un épilogue qui aurait dû être compris dans le jeu de base, chacun appréciera.
Parce qu'au fond, quand on analyse cette ultime mission, on s'aperçoit que Shepard est seul. L'amiral Hackett, le donneur de quêtes annexes dans Mass Effect 1, le justifie par la discrétion que Shepard devra faire preuve pour délivrer une scientifique de renom retenue prisonnière d'une prison Butarienne. Tiens donc. Voilà la parade trouvée par Bioware pour ne pas faire appel aux doubleurs : le faire évoluer seul.
Seulement, l'intérêt de Mass Effect et à fortiori de Mass Effect 2, ce sont ses nombreux combats où la stratégie a une place prépondérante. Déjà, Shepard est repéré tout de suite donc, pour le plan de Hackett, on repassera. Et surtout, le fait d'être seul rend certaines vagues d'ennemis assez ardues pour en arriver à bout. Car on a beau être dans une prison puis un complexe scientifique, à chaque fois, il y a une véritable armée qui attend Shepard.
Si le twist au milieu de l'aventure a le mérite de nous réveiller entre deux fusillades, le choix de fin n'en est pas vraiment un et en cela il prépare déjà la pilule à avaler pour Mass Effect 3. La discussion entre l'Augure qui apparaît comme le grand méchant de la saga dure trente secondes et se résume à un dialogue de sourds.
- On est bientôt là pour tous vous détruire mouhahahaha.
- Non, c'est nous qui vous attendons et vous détruirons.
- Non, vous ne ferez pas le poids.
Etc, etc. Pour connaître les motivations réelles des Moissonneurs et comment une équipe de chercheurs humains a pu mettre la main sur un de leurs artefacts perdus dans l’espace, on repassera une nouvelle fois. Un DLC pour rien en somme ?