Mega Man 9 par DavideNoème
À première vue, rien a changé : maniabilité implacable à deux touches et mise à disposition de l’ensemble des niveaux dès le départ. Deux observations s’imposent. Le maniement du personnage a gagné en précision, amputé de sa légère glissade originelle. La progression laissée à votre pleine élection démontre combien elle était saine, intransigeante sur la difficulté. Si vous bloquez sur un niveau, il vous est possible d’aller vous perfectionner sur un autre, plus accessible. Vous revenez ainsi plus fort, plus fier, loin de la progression par pallier qui, de nos jours, corrompt jusqu’à la jouabilité et condamne d’avance les niveaux. La modernité est bien là, discrète, mesurée, presque dissimulée au bas de l’écran. Un magasin où vous pouvez échanger des boulons récupérés dans les niveaux contre des facilités de progression. Cela a le mérite de vous accompagner, de ne jamais vous abandonner ou de vous décourager. Cette boutique est l’arrangement nécessaire à Capcom pour produire un jeu à l’écriture d’un autre temps. Celle de l’égalité des camps où héros/ennemis avaient la même durée de vie, où le joueur ne s’en sortait que par les réflexes et sa capacité à anticiper. Celle des niveaux très aboutis, aux lignes et aux situations pensées à l’extrême. Chaque stage, chaque tableau est un véritable plaisir à traverser, proposant une grande variété de situations révélant de belles originalités et des défis à résoudre sans temps mort.