Enfin je retrouve les sensations du premier opus !

Depuis le second opus, j'ai toujours trouvé qu'il manquait un petit quelque chose à chaque nouvel opus. Le petit truc qui faisait que le tout premier épisode était indéniablement le meilleur.
L'ambiance ? L'effet de surprise ? Le personnage ?
Peut être un peu de tout ça. Bien sur on ne pourra jamais retrouver l'effet de surprise, mais j'ai trouvé que le Peace Walker roule vraiment dans les traces de Solid.
L'ambiance tout d'abord fait un superbe comme back sur la fin du troisième épisode, dont on retrouve une partie des scènes, mais avec cette animation si particulière.

Car ce qui marque tout d'abord, ce sont les cut scenes mêlant un effet d'aquarelle et de dessin à main levée, purement magnifique. Ces scènes intègrent des passages en QTE, qui permettent d'obtenir divers bonus.
Mais on retrouve comme d'habitude une histoire dense et complexe, et beaucoup mieux dosée. Faiblesse du support (Psp oblige) on a donc des scènes plus courtes et plus concises surtout.
On peut donc saluer une immersion au top, aussi bonne que dans MG solid. C'est vraiment le point qui m'avait le plus saoûlé avec les épisodes précédents. Les scènes qui n'en finissent pas... L'extrême densité de la trame teintée d'un ton condescendant sur des durée de plus d'une demi-heure parfois, ça énerve.

Mais ici, tout est fluide. Une fois la maniabilité aquise, car elle diffère des versions Playstation, et c'est parti !
Ce qui surprend ensuite, c'est la fameuse extraction des soldats et prisonniers avec un ballon gonflable... Y compris à l'inrérieur des bâtiments...
On sourit, et on passe. Car on est admirablement interpellé par le reste. Graphiquement, on retrouve la qualité des épisodes PS2, avec les passages en extérieur en plus. Mais les capacités techniques de la psp sont ici transcendées. Les multiples passages aux mêmes endroits, qui font encore une fois penser au premier épisode (et donc donnent un charme supplémentaire) sont utilisés intelligemment dans le game play.

Chaque chapitre est découpé en missions, durant lesquelles on choisit deux armes, et plusieurs accessoires plus ou moins indispensables. Cette limite impose une préparation réfléchie, car chaque Boss exige une technique particulière et un rythme propre pour s'en défaire. Impossible donc d'utiliser un lance missile quand on n'a pas le temps de le charger.
Mais ce qui est plus fort, c'est que toutes ces armes, accessoires et nourritures sont upgradables, en rejouant à loisirs les missions principales et secondaires.
Par ailleurs le joueur doit gérer une base en y développant diverses zones, diverses compétences de personnels, de véhicules et un Metal Gear.
Les véhicules sont récupérables lors de missions particulières. (et bien difficiles en plus : essayez de combattre un tank ou un hélicoptère avec un pistolet tranquilisant, c'est sympa)
Le Metal Gear se développe grâce aux combats contre des Boss. Le découpage de chaque chapitre est fait de manière magistrale. On retrouve des phases d'exploration, des phases de combats intenses, des combats avec des Boss. Le tout sur cinq chapitres.
La durée de vie est excellente, on passe facilement la barre des 40 heures de jeu, ce qui pour le support est surprenant. Cette durabilité tient compte des quêtes annexes, que l'on retrouve dans les missions secondaires mais également dans le développement de la base. Ce qui s'avère particulièrement jouissif. J'ai passé du temps à gérer les différents services, comme la cantine, la R&D ou encore l'infirmerie en recrutant certains soldats dans des missions bien particulières, y compris en faisant exprès de me faire détecter. C'est vraiment poilant.
Les accessoires, armes et nourritures évoluent également en aquérant de l'expérience lors des combats. Je vous laisse deviner le potentiel de rejouabilité, chaque mission étant jouable à tout moment, en choisissant d'évoluer dans l'aventure ou de trainer à son gré.

Le côté background est également au top. Les personnages principaux sont toujours aussi mièvres et les doublages aussi bons. Personnellement j'adore ça. La voix rocailleuse de Snake est un pur bonheur. L'ambiance musicale et les bruitages sont toujours dans le ton et c'est un grand moment de bonheur.

Bref, j'ai vraiment retrouvé les sensations propres au premier épisode, et contre toute attente, un coté gestion / stratégie que j'ai adoré. Tout y est. Les bruitages, le rythme de l'histoire, les personnages, les allers-retours, les boss bien difficiles...
Quel pied !