8 parce que les sauvegardes n'existaient pas (et c'était cool)
Metroid, c'est ce jeu étrange sorti aux prémisses des consoles de jeux, quand la NES régnait sans partage ou presque.
Metroid, ca a d'abord été le jeu de ma maman, qui a commencé une épopée épique en cartographiant minutieusement ce monde : bonus, passages secrets, boss, portes à défoncer à coup de missiles uniquement... Quand j'ai eu l'age de m'intéresser à des jeux de "grands", j'ai repris le flambeau. Et la mission de cartographie.
Ah, ce souvenir ému : étalée devant moi, ce plan composé d'une bonne dizaine de feuilles A4 collées entre elles (technique appliquée aussi à Solstice) me permettant de survivre (à peu près) dans les méandres de ces lieux dont on ne comprenait pas tout.
Il me semble encore entendre le bruit de ces pu*** de guèpes de l'espace "dzuit" sortant de leur nid pour voler vers implacablement vers vous. Quand vous aviez la chance de trouver un de ces lieux où le nid était plus haut que le niveau du sol, vous pouviez alors passer des heures à flinguer de la bestiole pour recharger votre énergie et vos missiles ("des heures" n'est pas exagéré quand vous arriviez vers la fin du jeu et que votre réserve d'énergie était sacrément grosse).
Pourquoi se donner ce mal, me direz vous ? PARCE QU'ON NE FAISAIT PAS DE SAUVEGARDE ! Sur la NES, le mot "sauvegarde" n'avait pas encore été inventé. Au mieux aviez-vous un code restituant votre position, vos bonus et votre jauge maxi de missiles et énergie.
Et
c'est
tout.
Il fallait donc de l'endurance et un engagement total pour aller au bout. Est-ce que ca en fait un défaut ? Pour ceux qui jouent aujourd'hui, sans doute. Pourtant, ce sont ces petits défauts (pas de carte, résurrection avec un minimum de PV, génial quand on réapparait dans la zone du miniboss 2) qui ont donné à Metroid (et aux autres jeux de l'époque) une durée de vie qui fait pleurer les jeux actuels. Il fallait une dextérité, une maitrise du jeu et de ses aspects pour avancer. Pas juste gagner le plus gros flingue...
Bout que je n'ai jamais atteint... Malgré des après-midis à fixer l'écran jusqu'à en faire saigner les yeux, je n'ai jamais réussi à survivre assez longtemps à ces saletés de bestioles à tentacules pour aller tuer le big boss. Il s'en est pourtant fallu de peu...
Mais malgré ce gout d'inachevé (comme beaucoup des jeux NES, d'ailleurs), Metroid reste dans mon top de mes meilleurs souvenirs de joueuse.