Mirror's Edge fût l'un de mes premiers jeux PS3, et je dois bien avouer que je n'en garde pas un excellent souvenir. Fruit de la collaboration entre Dice et EA, Mirror's Edge est un titre plutôt atypique présenté sous la forme d'un platormer en vue FPS.
Je passe rapidement sur le scénario car primo, je ne m'en souviens pas et secundo il est complètement anecdotique. Ce qui importe réellement dans ce Mirror's Edge c'est son gameplay et pour ma part c'est là où le bât blesse.
Mirror's Edge fait la part belle au Parkour, une discipline sportive extrême de déplacement libre (j'insiste sur ce mot) où les éléments de l'environnement sont des obstacles à franchir. Je suis pas expert mais en gros c'est ce qui définit cette notion. Dans Mirror's Edge l'environnement est ici urbain et l'on franchit les obstacles à travers les grattes-ciels, les toits, et quelques environnements intérieurs à travers un gameplay exigeant. Seul problème, dans mon cas, le gameplay n'est pas bon, car la notion même de platformer en vue à la première personne ne fonctionne pas. Que ce sois au niveau des commandes souvent confuses, l'appréciation des distances, la molesse des déplacements, la lisibilité de l'action et l'imprécision qui en découle, le gameplay est d'une frustration à toute épreuve. Toutefois il serais malhonnête de ma part de ne pas avouer que le titre offre de sacrées sensations, véritablement vertigineuses par moment. L'intention d'un titre orienté plate-forme FPS est louable, mais force est de constater qu'il y a encore du chemin à faire pour rendre l'expérience plaisante.
"Tu oses dire ça alors que tu colles un 10 à Metroid Prime ?!" Et bien oui, car dans Metroid Prime il existe deux éléments : Le Space Jump et la Screw Attack qui permettent de difficilement se foirer dans les sauts. Mais on s'égare.
A noter que l'on aura parfois droit à des affrontements pas vraiment passionnants, surtout dû à une palette de coups et d'options pas vraiment fournie. Il est apparemment possible de les zapper, mais il faut connaître les niveaux par coeur, ce qui deviens en quelque sorte le leitmotiv du jeu pour progresser.
Comme nous l'avons dit précédemment, Mirror's Edge se présente sous la forme du Parkour, une activité sportive de déplacement libre. Le problème c'est qu'il n'existe aucune notion, ni même de sensation de liberté dans Mirror's Edge. Le chemin à prendre est à 90% imposé, il n'y a jamais plusieurs manières de progresser dans les niveaux ou d'aborder une situation. A première vue on pouvait s'attendre à des environnements plutôt ouverts, mais tout est très cloisonné, très linéaire, nous sommes sur des rails et ce n'est pas la pauvreté du level design qui fera pencher la balance en sa faveur. Ce choix de game design va à l'encontre même de la promesse de base du titre.
Le pire, c'est que malgré cela il m'est souvent arrivé de tourner en rond car je savais pas comment progresser, illisible jusqu'au bout décidément. C'est d'autant plus dommage que l'esthétique globale très épurée tranche radicalement avec ce qu'on a l'habitude de voir.
L'avantage c'est que si comme moi le soft ne vous plaît pas, l'expérience sera de très courte durée, de mémoire on doit osciller entre 5 et 6h. L'un des seul intérêt que je vois à Mirror's Edge c'est sa BO, très aérienne et donc parfaitement dans le ton et des intentions de base.
Je me rends compte que je m'acharne beaucoup sur ce titre, mais lorsque les intentions de base vont à l'encontre même du game design ça ne passe pas. Un titre mou du genou où la confusion et l’imprécision sont reines au beau milieu d'un patchwork d'idées qui ne fonctionnent pas vraiment.
J'ai par curiosité joué à la bêta du second épisode sorti récemment, j'ai vite déduis qu'il s'agissait à peu de choses près la même expérience, je passe donc mon chemin.