Le jeu dont vous être l'héroine
Au lieu de faire une critique détaillée du jeu, que je viens de terminer pour la deuxième fois à cet instant, je vais m'attarder sur ce qui est le gros, gros point fort du jeu : l'immersion.
En effet, avant Portal 2, Mirror's Edge était le seul jeu qui a déclenché chez moi des émotions.
D'abord l'instinct de survie pour trouver par quoi j'allais passer, ce qui tranche incroyablement avec le "c'est fait exprès" des autres jeux du genre. Tout est si bien intégré à la ville au design joliment épuré et parfait que ce n'est pas un simple niveau plus ou moins difficile. Il y a de plus toujours plusieurs chemins à prendre pour arriver à un même but.
Ensuite, le stress. Ce jeu qui est, sur le papier, chiant ("Courir,, toujours courir, sans devoir tuer des gens ? Non, merci !), est en fait le plus génial jamais crée en ce qui concerne l'implication du joueur. Jamais on ne se pose, jamais on ne regarde derrière, on a peur des gens armés alors que dans un Battlefield (Du même dev) on n'en ferai qu'une bouchée, et chaque fois qu'on prends le flingue parce qu'on en a marre de ce déséquilibre, on sent qu'on est mal à l'aise. Et dieu merci d'avoir eu le bon sens de mettre ça à la première personne, sans ATH, et avec des balles très (trop ?) limitées dans les flingues
Enfin, le sentiment de faire quelque-chose d'incroyable. Walljumps, Sauter sur des trains ou autres acrobaties de malade n'a jamais été aussi grisant, surtout avec un body-awareness super complet. On a même l'impression de terminer le jeu en une fois tellement les chargements sont étonnamment courts. La bande-son adaptative et très réussie sert tout ça magistralement. Les Prince Of Persia ou Tomb Raider ne sont qu'une affaire de combinaisons de touches à coté de ce petit bijou d'epicness.
Voilà, en trois points, ce qui fait de Mirror's Edge un jeu exceptionnel.
On pourra pester sur son scénario aussi original qu'un coq au vin le dimanche, mais ce serait oublier que le jeu n'en a pas besoin. Même si l'histoire est oubliable, elle est cohérente et jamais trop spectaculaire.
On pourra aussi pester sur sa durée de vie ridicule. Mais plus aurait été trop.
Le jeu ne se contente donc pas de faire original, il se contente de créer un jeu, un univers qui implique le joueur, qui le décolle de sa chaise pour lui faire vraiment ressentir quelque-chose, sans jamais exagérer.
Alors, si Mirror's Edge est une trilogie, peut-être que DICE aura du mal à se réinventer. Mais le premier épisode sera, en tout cas, un passage obligé pour tout joueur qui se respecte.