Je n'ai jamais été fan de Mirror's Edge.
Le gameplay était très bon, mais ces courses sur les toits entrecoupées de cinématique-comics n'avaient vraiment aucun sens. Courir, oui, mais pourquoi ?
En arrivant avec Mirror's Edge Catalyst, les producteurs d'EA Games ont confié le jeu à une équipe qui non seulement est techniquement très douée, mais a eu envie d'exploiter tout le potentiel narratif de Mirror Edge.
On se retrouve avec Faith, fraichement libérée de juvie, qui rejoint ses amis yamakazi-rebelles-qui-ont-trop-le-swag. Mais le monde a changé : les toits de Catalyst font maintenant partie d'une bonne dystopie. On sent les caméras dans les moindres recoins, les réseaux sociaux omniprésents et le contrôle d'une oligarchie capitaliste dans chaque architecture. Est-ce que ça a déjà été fait ailleurs ? Oui, mais à la connaissance, jamais comme monde ouvert à explorer.
Courir d'une mission à l'autre, entre rebelles non-alignés, révolutionnaires violents, mafieux sans scrupules, devient tout de suite plus excitant. Les courses donnent l'impression d'avoir du sens, les troupes de CRS à nos trousses semblent faire partie de quelque chose de plus grand. La musique s'adapte à nos moindres mouvements et on se sent alors vraiment faire partie d'une aventure.
Ça ne donne qu'une envie : continuer de courir, découvrir de nouveaux quartiers aussi beaux qu'impersonnels, faire durer l'histoire... L'histoire hélas est assez courte, et c'est bien dommage. Mais si on attend d'un jeu un peu d'évasion, d'excitation et de fun, la mission elle, est accomplie.
Je recommande aussi l'excellente Comics Mirror's Edge Exordium qui sert de préquel à ce jeu, les deux se complétant parfaitement.