BADABOUM messieurs dames !

BADABOUM messieurs dames ! C'est un peu, en très résumé, ma pensée de ce jeu. Tel un dunk surpuissant de Blake Griffin, j'ai été surpris par la qualité de NBA 2K13. Mais commençons par le commencement:

Le dernier jeu de basket auquel j'ai joué avant NBA 2K13 (hormis les NBA Street) c'était... NBA Live 2008. Autant vous dire que j'imaginais bien qu'entre les deux il y a un monde.
Et c'est vrai, les jeux n'ont rien à voir l'un et l'autre. Au delà des progrès techniques effectués en 4 ans, NBA Live se montrait moins bien car plus orienté arcade que NBA 2K. Mais je ne vais pas faire un comparatif entre les deux jeux, aussi vais-je prendre NBA 2K13 comme un jeu à part sans prendre en compte ses précédents volets.

D'entrée de jeu, NBA 2K13 vous en met plein la vue. Une superbe intro servie par Jay-Z (qui est producteur exécutif du jeu, une première!) nous met bien dans l’ambiance. Passé cela, nous naviguons un peu dans les menus. On peut voir alors que beaucoup de choses sont personnalisables, que ce soit la difficulté bien sûr mais aussi les règles du jeu (vous pouvez modifier certaines règles notamment des règles de X secondes), l'attitude de l'IA et des coachs (plus ou moins offensifs ou défensifs) et même la composition des équipes (ce qui permet d'avoir un effectif à jour, me semble que 2K a eu des retards notamment par rapport au transfert d'Harden aux Rockets).
Bref, on fait son jeu sur mesure. D'ailleurs, notre joueur (oui car on crée son propre joueur quasiment dès le début) est personnalisable. Outre son physique, on peut choisir de lui acheter vêtements, accessoires, chaussures, bijoux etc. Et c'est là qu'intervient un élément important du gameplay, la Virtual Currency (VC). A l'instar des derniers FIFA, 2K a introduit une monnaie virtuelle dans le jeu. On gagne des VC en faisant des matchs, avec un bonus si on les gagne et on peut les utiliser aussi pour augmenter les compétences de notre joueur dans le mode carrière. Plutôt pas mal au premier abord, les VC deviennent vite un point noir du jeu. En effet ils impliquent d'être constamment connecté pour jouer, même en solo (sinon pas de gains de VC). Si vous avez le malheur de vous déconnecter durant une partie, les VC ne sont pas gagnés. A la rigueur, ça ne gènerait pas trop sauf que si vous avez le malheur de jouer hors connexion en mode carrière 1 seule fois, les VC deviennent inutilisables (sauf à recommencer le mode carrière du début donc en rookie drafté et tout) et sont remplacés par des PC (que vous ne gagnez QUE dans le mode carrière). Aussi je recommande de jouer hors connexion dès le premier match pour séparer VC et PC (et ne pas utiliser les VC, gagnés en jouant avec des potes, pour votre carrière). Le malaise que génère les VC vient aussi du fait que 2K a voulu s'en mettre plein les poches. Il est en effet possible d'acheter des VC avec de l'argent réel. Tactique commercial (qui doit sûrement fonctionner) mais pas très "user friendly" quand on sait que le moindre accessoire qu'on achète pour son joueur vaut 1000 VC au bas mot (sachant que l'on gagne 50 VC par match je vous laisse imaginer).

Mais laissons cette monnaie virtuelle pour se concentrer sur le gameplay pendant les matchs. Il n'y a pas à dire, on est soufflé. L'IA se comporte bien, en toute logique (pas de réaction bizarre ou incohérente pendant le match), les graphismes sont à la hauteur, la maniabilité bien que compliquée au début se révèle en fait intuitive (avec un contrôle du ballon avec le stick droit bien pensé pour dribbler). La difficulté n'est pas trop facile ni trop ardue et, contrairement à NBA Live 2008 justement, le jeu est logique dans le fait qu'on ne peut pas faire des actions de fou si le joueur n'en a pas la capacité ou que la situation ne s'y prête pas. Ainsi les passes d'un bout à l'autre du terrain finissent souvent dans les mains de l'adversaire ou carrément hors du jeu, on ne peut dunker sans élan en dessous du panier quand on a un meneur moyen sans une détente de folie etc. Cette cohérence permet un réalisme inégalé dans un jeu de basket (vous me direz y'en a pas 36 000 non plus des jeux de baskets). Il en est de même pour les tactiques de jeux qu'on peut mettre en place pendant les matchs (encore que je préfère vous laisser critiquer là dessus je ne l'utilise que très peu).
Mais surtout, le gros point fort de ce jeu est l’ambiance. En effet, je trouve qu'on se croirait presque dans un vrai match de NBA. Des commentaires en anglais: Ouf, fini les commentaires français fades de NBA Live 08 (bien qu'on adore George Eddy d'où le titre de la critique). Tout est pensé dans le jeu pour faire croire à une retransmission télévisée. Une consultante qui va donner des points de statistiques sur tel ou tel joueur, une analyse de mi-temps (powered by Sprint) avec les moments forts du premier et deuxième quart-temps, des "pubs" entre chaque quart-temps pour les gros matchs à venir en mode carrière, une ambiance d'avant-match bien trouvée avec les rituels de certains joueurs (le lancement de talc de LBJ, la "lecture" de Jeremy Lin etc). Même les placements sponsors sont bien trouvés et participent à l'immersion (l'annonce des joueurs sur le terrain sponsorisé par Gatorade, le Sprite Uncontainable Game, Sprint à la mi-temps). Bref, une bonne ambiance qui rappelle ce qu'on peut voir sur les coups de 2h du mat' en streaming (ou avec le NBA League Pass pour les plus fortunés) complètement crevés mais heureux de voir de belles actions.

Concernant les modes, ce jeu est très complet. Outre le mode carrière, il possède un mode exhibition (match simple), un mode où l'on incarne une légende (soit n'importe quel joueur réel inclus dans le jeu), mode playoffs, un mode où on peut faire son propre petit championnat entre potes ou collègues de bureaux, un autre ressemblant au fameux Fifa Ultimate Team, un mode bitume (matchs de 1 à 5 joueurs par équipe en mode street mais où malheureusement on doit débourser jusqu'à 250 VC pour débloquer les joueurs les plus connus du championnat) etc.
Le mode carrière étant celui que je connais le mieux, je vais laisser de côté les autres modes pour le moment (n'hésitez pas à en faire votre propre critique que j'incorporerais à la suite de la mienne, avec vos pseudos bien sûr). On y joue un rookie drafté par une équipe NBA selon les performances du tout premier match soit un match entre 2 équipes de rookies. Bien sûr, à ce stade du jeu il est difficile de faire mieux qu'Anthony Davis ou Damian Lillard. Une fois le match terminé, une série d'entretiens avec des recruteurs (sous la forme de questions à choix multiples) permet aux équipes intéressées de faire leur choix. Une fois intégrée à l'effectif il nous appartient de monter les échelons afin de devenir l'un des plus grands joueurs de NBA (ou de gagner le championnat, ça dépend de votre ambition); On doit alors briller sur le terrain, dans le temps de jeu qui nous est imparti (et qui est très faible au début). A cet effet, une barre de progression suivi d'une note (de F à A+) vient récompenser ou sanctionner notre jeu. Ces récompenses (ou sanctions) sont cohérents même si parfois frustrant. Ainsi si vous ne faites rien pour empêcher le joueur que vous marquez de mettre un panier vous serez sanctionnés. De même si vous faites une passe peu opportune ou que vous perdez le ballon. On peut néanmoins regretter quelques incohérences telles le fait de faire une passe à un coéquipier, qu'il se décale juste, tire et marque et ne pas se voir accordé un assist. Le système de jeu collectif est d'ailleurs bien pensé puisque les coéquipiers ne vous font pas toujours la passe selon la situation et que vous même pouvez perdre le ballon si vous faites une passe à un coéquipier qui ne pourra pas récupérer la balle. Ainsi ce n'est pas parce que vous faites un appel que les coéquipiers vont forcément vous faire la passe. Vous vous verrez parfois court-circuité par ces derniers si vous n'êtes pas bien placés ou pas assez démarqué, surtout au début. Enfin comme dit précédemment, vous ne ferez pas des miracles en début de carrière et vous contenterez de notes parfois moyennes. A la fin du match vous serez récompensés en VC (ou PC, voir plus haut) selon votre note, votre performance, si vous êtes ou non homme du match, si vous avez rempli des objectifs dynamiques etc.
En dehors des matchs, le mode carrière est tout aussi complet. Ainsi vous pourrez consulter ce que les réseaux sociaux disent à propos de votre joueur, demander une réunion avec le GM pour lui parler d'un joueur en particulier, du coaching, de votre volonté de quitter l'équipe etc. Vous pourrez participer à des petits défis histoire de gagner quelques VC de plus, participer aux Ateliers des légendes (avec His Airness, Larry Bird, Magic Johnson etc).

Concernant les équipes disponibles, outre les 15 équipes du championnat NBA les développeurs ont eu la bonne idée de rajouter des équipes de légende tels que les Celtics de 65 et 86, les Bucks de 71 et 85, les Bulls de 86, 89, 93, les Lakers de 65, 71, 72, 87, 91 et 98, la Team USA 2012 et bien sûr la Dream Team de 92 (Ewin, Pippen, Bird, Malone, Barkley, Stockton, Mullin, Laetner, Robinson et sans oublier maître Magic Johnson et maître Jordan). En outre, une équipe de "célébritésé a également été ajouté avec notamment Meek mill, Mac Miller, pauly D (de Jersey Shore, oui pas trop la classe), Chamillionaire, et... Justin Bieber. Bref, très anecdotique.

Enfin je terminerais brièvement avec les interactivités en ligne. Outre le multijoueur et le fait de pouvoir télécharger des effectifs à jour bien pensé, il permet également des mises à jours régulières anecdotiques mais qui renforcent l'immersion. En effet, on a pu voir après Noël que les maillots de Noël de différentes équipes ont été ajoutées. De même, les images de parquets (du centre du parquet avec le logo de l'équipe) qui changent dans la réalité sont mis à jours. C'est dispensable mais ça rajoute un détail qui fait un tout.

Car oui, c'est cela qui me plaît beaucoup dans NBA 2k13 en dehors du gameplay, une accumulation de détails qui forme un tout cohérent et plaisant.

PS: N'hésitez pas à critiquer, commenter voire proposer des ajouts. Je répondrais à chacun de vous.
Merci.