Vous pensiez le gameplay de NBA2K16 parfait ? Vous n'avez encore rien vu.

Jeu principalement testé en difficulté All-Star.

Nous voilà au quatrième NBA 2K new-gen, et on ne sait à chaque plus trop comment ils pourront faire mieux. Pourtant, ils le font. Et assez clairement. Nous faisant rapidement ressortir les défauts du précédent. Puisque la licence côtoie la perfection à chaque épisode, on devient nous-même extrêmement exigeant. Petit rappel alors sur chaque NBA2K new-gen :

NBA 2K14 : 9/10. Le premier new-gen donc assez évidemment une claque énorme.
NBA 2K15 : 9+/10. Chaque secteur du jeu tout simplement amélioré, aucune fausse note.
NBA 2K16 : 8/10. Petite sanction du fait du mode Carrière avec Spike Lee survendu. Malgré des bonnes idées venant après dans ce même mode Carrière.

Le Mode Carrière

Le 17 était donc attendu pour son mode Carrière, qui je le rappelle nous permet de contrôler un unique joueur, avec un scénario tout autour de ça qui cette année a bénéficié du travail de réels acteurs professionnels. La claque ne vient pas pour le moment. Est-ce un mal ? Pour l'instant, non. On repart sur une Histoire bien construite autour de la création d'un duo. Mais dont le déroulement est sobre et lent. Les cinématiques se font encore assez rare au début. La grosse nouveauté dont 2K est assez fier, c'est le sentiment de vie qui habite notre salle de basket perso. Nos coéquipiers peuvent venir nous rejoindre, demander à disputer un 2vs2. Et c'est la même chose pour les séances d'entrainements ouvertes. La situation se présente très fréquemment, bien que tout cela reste refusable. Pour ceux qui comme moi n'avait pas de temps à consacrer au mode Blacktop, avoir enfin l'opportunité de se faire des 1vs1 & Co est une bonne chose.

Comment se passe la création du Duo (Nous + Justice) ? De ce que j'en ai vu, notre façon de jouer avec notre partenaire sur le court n'influencera pas ou peu les cinématiques. On a pas à forcer les passes, pas plus mal. En revanche un "halo" autour du duo se créé lorsqu'une action lie les deux joueurs. Des tweets apparaissent dans le public, etc. On a donc un petit sentiment gratifiant. A noter que si Justice débute déjà à +80 en GEN, notre joueur a bien plus de taff' en débutant autour des 55.

Globalement, l'interface est fluide comme on aime (l'ouverture des serveurs peut-elle changer la donne?). Par exemple, nous n'avons plus cet impératif de regarder la dernière action avant de rentrer en jeu. Pour les extras, contrario au 2K16 (les connexions avec les stars, le lien avec le mode MyTeam), ça manque un peu d'interactivité et de bonnes idées cette année. Il y'a les échanges par SMS (le langage smiley occupe la moitié des choix de réponses et des discussions se répètent), mais d'un intérêt faible jusqu'à présent. Soit, au moins cette année ce mode ne concède aucun gros faux-pas.

Gameplay & Animations

Bonne nouvelle puisque l'évolution la plus évidente de ce 2K concerne le gameplay et les animations. On ne s'en plaignait que peu sur le 2K16 et pourtant quand on joue à ce 2K17, c'est tout de suite impressionnant. Cela ringardise vite le 16. Ils ne mentent pas dans leur communiqué de presse. Tout ce qui a été écrit est vrai. Le jeu au poste, les dribbles, etc.

Dans ce qui m'a marqué, en vrac :

• Les interceptions sont largement plus réussies grâce aux nouvelles animations. On peut être plus précis, intercepter davantage et surtout moins souvent être sanctionné. On finissait par être découragé d'en essayer l'année passée. On peut s'engager dans des gros combats lorsque le ballon est entre deux mains, les plongeons sont de nouveau réalistes (c'était raté sur le 16). En tout cas si vous avez le ballon en main, il ne faudra donc pas rester statique et naïf.
  Pression défensive : https://twitter.com/Sscrew49/status/776018679146348544
  Oladipo interception + dunk : https://twitter.com/Sscrew49/status/776010326609362945




• Le nouveau système de dribbles m'a donné immédiatement envie de les utiliser, de dribbler/crosser l'adversaire. Schéma de jeu en 1vs1 que je ne faisais jamais sur le 16. On est beaucoup plus fluide, libre du choix et de la longueur de nos dribbles. Le 16 proposait des dribbles contextuels assez longs et fastidieux. Cet atout est d'autant plus profitable que le nouveau système de tactiques (avec LB) permet facilement de demander des isolations (ou autre chose). Pratique pour celui qui veut varier son jeu sans pour autant assez s'y connaitre en tactique basket.
  Interface des tactiques en cours de match & Lowry clutch : https://twitter.com/Sscrew49/status/776323709422411777




• Avec le jeu au poste, les joueurs peuvent désormais déposer des claquettes sur le rebond. Et même se reprendre encore derrière si elle est ratée. Dans le 16, le joueur retombait quasi systématiquement au sol après son rebond pour effectuer son tir. On en a enfin fini de ça et vous pourrez vous faire plaisir avec des claquettes-dunk.
  https://twitter.com/Sscrew49/status/776084583506931712




• Les contres ne vont plus systématiquement en tribune. Ils s'adaptent au profil du joueur (force, taille, etc) et à sa position sur le terrain lorsque le contre est réalisé. C'est encore bien mieux là. Jusqu'à maintenant, les contres me paraissent pas aussi fréquent que le 16 mais dans tout les cas ce n'est qu'une question de slider à diminuer.




• Dans le 2K16, ça m'arrivait même en All-Star d'utiliser des schémas de jeu répétitifs comme des coast-to-coast, ou de faire une passe en retrait au pivot qui courait vers le dunk sans laisser le temps à son adversaire IA de réagir. Sur ce nouvel opus j'en suis incapable. L'IA est vraiment intelligente et réactive, elle ne laisse aucun trou dans la peinture. Même les dunks ça devient assez compliqué d'en placer. Pareil avec les feintes de tir qui nous amènent sur la ligne des lancers, maintenant il n'y a plus d'animation contextuelle. Vous n'aurez plus le tir + la faute si facilement.

Au top, la jouabilité et les animations sont d'une perfection inestimable.
Attention à vos passes sans réfléchir sur des joueurs qui ne se protègent pas assez pour recevoir le ballon ou cela tombera dans les mains de l'adversaire assez facilement. Et à ce propos, on a deux nouveaux sliders pour la précision d'une passe selon la distance. Si ça vous a énervé d'envoyer des ballons en tribune dans les précédents, vous pourrez tenter d'arranger ça.

Habillage

Dans les nouveautés, on a l'apparition des animations de dunks avec trampoline à la mi-temps. C'est joli, même si on va vite s'en foutre. Pas de grand changement sur le reste (mais Merci, nous n'avons plus les intros sur un son de Fergie), on pourrait toujours exiger des ralentis ou résumés mieux filmés.

Sinon, au delà des multiples commentateurs on a également les coachs qui à chaque temps-mort prennent la parole. Si des conseils seront utiles (tel joueur faut le stopper), j'ai déjà vu fréquemment des phrases revenir (c'est vite énervant), et d'autres sans aucun sens (on est mené de 15 il reste 1 minute mais pour le coach c'est 50/50). En plus de cela, le sous-titrage se place par-dessus un habillage orange Gatorade. C'est presque illisible. Raté.

Et sinon ?

De ce qu'il me vient encore en tête, j'ai été surpris de voir que les sliders en Pro étaient totalement déséquilibrés entre le joueur et l'IA. Par exemple, l'IA se retrouvera à 40/100 pour les tirs et nous à 56. Et c'est ainsi pour chaque slider. Du coup j'avais pu mettre une branlée à GSW avec OKC en les dominant à 3 points (11/16 dont 4/4 Roberson contre 7/19). J'ai pas mis de temps à repasser direct en All-Star où les sliders redeviennent égaux.

Le Mode Play-Offs n'est pas obligé de respecter la répartition Ouest/Est.
L'Australie et les USA sont les seules séléctions nationales présentes.

Conclusion

Si j'attends encore avec quelques réserves de voir où va me mener le mode Carrière, et si l'intérêt pour ce mode sera persistant, je suis ultra-convaincu par le gameplay et les animations. Ça ne rigole pas du tout chez 2K pour faire toujours mieux. Quand on repense à l'opus précédent d'un 2K on serait presque à en parler comme d'un vulgaire NBA Live. Les améliorations sont si nombreuses et au dessus de nos attentes que cela fait ressortir des multiples imperfections (qu'on ne voyait pas et qu'acceptera désormais plus) au précédent, qu'on pensait parfait.

Pour cette année, il est peut-être recommandable de jouer avec un poste meneur ou équivalent pour la construction d'un duo, et parce que dribbler ou intercepter est devenu bien plus agréable.