Un RPG qu'on aurait tort de négliger.
Inutile de le NieR ( OK, je sors, la critique est à peine commencée que je fais déjà un jeu de mots foireux), ce jeu n'a pas eu le succès escompté. Et là aussi, on ce dit que c'est dommage. NieR, c'est : une originalité à toute épreuve. Et un jeu développé par le studio Cavia, déjà à l'origine de Drakengard 1 et 2 .
Hé bien NieR reprend à peu près la même chose question technique.
Ce n'est pas le plus beau jeu de la 360, c'est le moins qu'on puisse dire. Les graphismes sont clairement en retard par rapport à certains, voire même par rapport à Fallout New Vegas.Les personnages sont assez petits, les ennemis pas assez détaillés et des décors de fond parfois vides et des textures floues. Rassurez-vous, ce n'est pas d'un niveau de The Last Remnant, tout de même...Les cinématiques à défaut d'être belles, sont esthétiques et bien mises en scène.
Mais vous le savez, dans un RPG les graphismes ne font pas tout.
Les musiques sont excellentes. Une fois de plus Keichi Okabe a assuré pour nous faire des morceaux d'ambiance s'adaptant parfaitement aux lieux traversés. Les bruitages sont assez peu nombreux, mais les voix rattrapent le tout et le doublage anglais est excellent.
Le gameplay du jeu est indéfinissable car ce serait réducteur dele qualifier comme celui d'un A-RPG. Certes, vous voyez les ennemis, vous les tapez directement. Il faut toutefois faire attention aux patterns de ces derniers, et le Grimoire Weiss, qui gère les sorts de votre héros, peuvent vous sauver la mise. mais ce serait nier la diversité des situations, et des passages de Beat'em all, hack 'n slash et même d'aventure textuelle ! Mention spéciale aux combats de boss : originaux en diable,longs, se déroulant ne plusieurs phases, j'avoue que je ne m'attendais pas à devoir esquiver des boulettes comme dans un danmaku, même si les ennemis peuvent aussi le faire, et ils se déroulent en plusieurs phases. Heureusement, les programmeurs dans leur grands bonté, du moins en mode de difficulté standard vous feront reprendre à la dernière phase à alquelle vous êtes arrivé en cas d'échec.
Bref, le gameplay est clairement le premier atout majeur du jeu. la variété des situations fait que l'on en redemande et que l'ennui ne s'installe jamais.
La durée de vie est assurée : si on le termine en une trentaine d'heures, il vous faudra toutefois y revenir pour voir toutes les fins et, finalement avoir le fin mot de l'histoire.
Et là, on touche surement au deuxième atout du jeu : son scénario. Bénéficiant d'une qualité d'écriture certaine, il est plus profond qu'il n'y parait et surtout, pas avare en rebondissements. Et comment ne pas rester insensible à la souffrance de ce père qui cherche comment guérir sa fille atteinte d'une maladie que tout le monde dit incurable ? Certes, ça fait dans le déjà vu, mais c'est tellement bien amené, tellement bien mis en scène avec des dialogues ne cherchant pas à faire de détours. Cela est confirmé dès le lancement du jeu d'aileurs. Ce n'est pas donné à tout le monde de se faire traiter de " dumbass" dès la première ligne de l'intro...
Il peut sembler étrange, alternant univers médiéval et stemapunk, son scénario bien écrit peut sembler lui aussi étrange, mais c'est peut être ça qui est recherché: donner au joueur un sentiment d'étrangeté, et les programmeurs y arrivent, par différents moyens, son scénario, mais aussi son gameplay qui varie les plaisirs. Le jeu est par ailleurs doté de personanges forts, question caractère, et là aussi, le travail a été conséquent. Celui qui prendra le temps de s'y plonger y trouvera un jeu fort original et surtout, très prenant. De plus, il a bénéficié d'une traduction de textes en français, pourquoi se priver, d'autant qu'elle respecte le script ( anglais, du moins ) ?
Alors oui, j'ose le 9 pour ce jeu original auquel on se doit de rendre hommage. Sorti sans bruit, dans l'ombre de la treizième fantasie pas du tout finale, il a été ignoré par la plupart des gens. Mais il n'est jamais trop tard pour se rattraper d'une erreur, notamment dans les jeux vidéos...