Nier par Ludovic Stoecklin
J'ai complètement manqué Nier lors de son arrivée en 2010 dans notre belle contrée. Au vu des quelques informations que j'avais lu et du peu d'images que j'avais vu, le jeu ne m'attirait pas du tout. Comme quoi seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, car j'ai failli raté là un des meilleurs RPG de cette génération. Si le début est assez flou et peu engageant dû à des graphismes il faut bien l'avouer dépassés, au point de se demander si la PS2 n'a pas été allumée par erreur.
La suite réserve en revanche moult surprises agréables, si nos yeux ne seront pas gâtés, ce ne sera en revanche pas le cas de nos oreilles. Nous avons droit à une Ost monumentale,(choeurs, violon, piano) qui viendra agrémenter aussi bien les scènes les plus émouvantes que les traversées dans des donjons pas vraiment passionnants. Quant à la bande son, elle ne s'arrête pas là et propose un des meilleurs doublages us que j'ai pu entendre dans dans un J-RPG de quoi donner de la profondeur à nos protagonistes qui n'en avaient même pas besoin.
En effet, la galerie des personnages de Nier est la seconde raison pour laquelle je ne regrette pas de m'être essayé au jeu. Tous travaillés avec soin, imparfaits et loin du stéréotype des jeunes filles au cœur pur ou grands guerriers avec pour seule préoccupation l'envie de vivre une jolie aventure loin de son village natal. Nier impose des profils atypiques, des personnages diablement attachants qui développeront des liens solides et tenteront au fil de ce périple de s'accepter et de tirer profit de leurs faiblesses.
Enfin l'ambiance qui s'en dégage et le scénario qui se laisse savourer petit à petit au travers de ses 4 fins viennent conclure avec brio une alchimie gagnante qui finit par dissoudre petit à petit les points négatifs pour ne retenir qu'une chose. Nier est un grand jeu tout simplement.