Nintendo Pocket Football Club est le titre sur lequel j’ai passé le plus de temps cette année sur la portable de Nintendo. Sous une réalisation ultra simpliste se cache un « Football Manager » à la sauce Nintendo qui aura tout de même demandé pas moins de 6 ans de développement. Gestionnaire terriblement addictif (qu’on aime ou pas le football soit dit en passant) le titre nous plonge dans la veste d’un manager qui devra faire gravir les marches de la gloire à une petite équipe locale.
Tout commence naturellement par la création de l’équipe et le façonnage des maillots via un éditeur qui laisse libre cours à l’imagination. Les trentenaires qui comme moi ont grandi avec Captain Tsubasa recréeront sans nul doute les maillots de la NewPie ou de la Toho tandis que les autres tenteront de reproduire en pixel-art les motifs de leur club fétiche.
À son annonce, nombre de joueurs ont cru que NPFC allait s’inscrire dans la lignée de l’illustre Nintendo World Cup mais il n’en est rien. Le soft ne vous octroiera en effet aucune interaction avec les joueurs durant le match, aussi vous faudra-t-il bien entraîner votre effectif. Les aptitudes des joueurs pourront être améliorées au moyen de cartes glanées lors des affrontements. Tir / Saut / Dribble / Tête / Relaxation / Sauna … tant de facultés qu’il faudra assigner judicieusement à des postes phares. Certaines cartes pourront par ailleurs être fusionnées créant ainsi des « combos » révélant des aptitudes spéciales.
Assis sur le banc de touche aux côtés des remplaçants et des soigneurs, le manager n’aura d’influence sur le déroulement du match qu’aux niveaux des remplacements, des changements de tactiques et de formations ainsi que sur les zones à couvrir. Il sera donc vital de bien préparer un match en amont si on ne souhaite pas repartir la queue entre les jambes. Si les premières rencontres face aux équipes locales dans des stades municipaux s’apparenteront à des promenades de santé (encore que…) les matchs « officiels » se montreront nettement plus retorses. La rouste est pour ainsi dire inévitable si une bonne préparation n’a pas été faite en amont. « Tactiquement et techniquement » comme dirait l’autre, il faut prendre son temps.
Visuellement on ne peut plus minimaliste, Nintendo Pocket Football Club dispose pourtant d’un joli capital sympathie. Les « mimiques » des joueurs, les petits stades sous un coucher de soleil confèrent au jeu une ambiance légère et plaisante. Une bonne surprise.