Oppan Oboro Style !

Sorti en 2009 sur Wii, Muramasa: The Demon Blade avait réalisé une prestation remarquée sur la machine de par son esthétique renversante et sa réalisation d’orfèvre. Véritable merveille de 2D, le titre de Vanillaware s’était révélé comme une exclusivité de marque pour la console, au grand dam de ceux qui espéraient voir débarquer un jour une version HD. Pour son retour sur PSVita, le soft se voit affublé de la mention « Rebirth », et profite ENFIN d’un support à la hauteur de sa réalisation.

Ce qui frappe d’emblée c’est naturellement la réalisation 2D à damner une nonne, déjà superbe dans sa version Wii, Muramasa : Rebirth est extraordinairement beau dans sa version PSVita. L’incroyable travail réalisé par les orfèvres de Vanillaware est ici sublimé par l’écran de la machine, les graphismes sont d’une incroyable finesse et les couleurs ressortent admirablement bien. En l’état, Muramasa : Rebirth est peut-être le plus beau titre que j’ai pu voir tourner sur la console, je le trouve même un chouia plus fin que Dragon’s Crown. Ceux qui se sont essayés à la version Wii le savent, les tableaux ont toutefois tendance à se répéter et on aurait aimé plus de variété dans les environnements mais cela n’enlève rien à leur magistrale beauté.

Outre la réalisation réajustée au support, le soft apporte également un recalibrage au niveau de la prise en main en proposant désormais un saut assigné à un bouton et non plus à une direction du stick, un petit plus non négligeable qui apporte de la nervosité au gameplay. Beat’em all teinté de RPG, Muramasa : Rebirth propose une durée de vie conséquente si on souhaite débloquer les 108 sabres et assister aux différentes fins de Kisuke et de Momohime. Le titre profite par ailleurs d’une nouvelle localisation bien plus soignée et facile d’accès qu’auparavant mais n’est toujours pas traduit dans notre belle langue.

Très incisif, le gameplay prend toute sa saveur dans les modes de difficultés les plus élevés qui exigent bien plus que du matraquage de boutons, je me suis d’ailleurs attaqué au mode de difficulté Fury qui consiste à terminer le jeu avec un seul et unique point de vie, un challenge particulièrement retorse réservé aux plus persévérants.

Rayon bonus : cette version PSVita accueille également 4 nouveaux personnages en plus des deux principaux protagonistes, une bonne intention sur le papier qui se révèle décevante dans la mesure où ces derniers ne sont accessibles qu’en DLC. Un comble pour une version qui sort plus de 4 ans après la mouture d’origine.

Au final cette adaptation se révèle encore plus brillante que la version originale, doté d’une réalisation à couper le souffle, d’une ambiance envoutante et d’un gameplay plus fin qu’il n’y paraît, Muramasa : Rebirth se montre encore meilleure sur PSVita. Les fans du Japon médiéval tomberont en admiration devant les estampes animées du titre et les amateurs de beat à l’ancienne devraient y trouver leur compte, surtout dans les modes de difficultés élevés. Une perle Vanillaware à ranger aux côtés de Dragon’s Crown .