J'ai délaissé l'écriture de critiques JV. J'ai presque délaissé le JV d'ailleurs. Je ne sais donc pas qui pourra se montrer intéressé par ces quelques lignes témoignant d'une expérience positive sur un jeu de 6 ans, mais, au final, qu'importe le flacon tant qu'on a l'ivresse.
De nature ronchonne et déjà bien échaudé par ce qu'est devenu notre loisir préféré, je me répandais jadis sur l'e-sport, les streamers/youtubeurs et autre maux qui pourrissaient, selon moi, un média que j'aime tant. Désormais, entre les NFT, les scalpers, les connards postant, bouffis de suffisance, sur Twitter leur petit jeu reçu en avance pour faire gonfler un égo rendant déjà jalouses les plus belles des baudruches, je vous avoue qu'il ne me reste qu'à m'isoler plus encore et à composer avec des jeux une fois la vague de hype, débats, vidéo d'analyse (sous fond de 'salut les amis',), guide ou autres podcasts passée.
Bref, je me suis pris No Man Sky pour débuter 2022.
Bombardé sur un écran titre me proposant une expérience normale, de survie, de mort permanente ou d'expéditions; j'ai finalement opté pour le dernier choix et me suis retrouvé (pour 5 jours restant) à pourchasser le ver dunien en sautant de planètes en planètes et de systèmes en systèmes. Bien heurté ont été mes débuts de jeune navigateur spatial, engoncé dans un inventaire trop petit un vaisseau en panne et un journal d'objectifs m'invitant à farmer pour me permettre de farmer plus encore.
Et pourtant... Je me suis pris au jeux. J'ai complété en 3 jours l'expédition 4, obtenu un jetpack crachant des vers, un compagnon bien moche (mais attachant) un nouveau vaisseau, poubelle efficace à bordel de l'espace et un multi-outil me permettant de bousiller la moindre ressource de mondes inconnus n'ayant rien demandé. Suite à cela, j'ai complété la quête d'Artémis et de l'Atlas, m'apprenant que rien de ce que je traversais n'existait vraiment, que je n'étais qu'un voyageur d'une simulation binaire (on peut encore écrire ce mot aujourd'hui? Je ne vexe personne au moins j'espère... SIC)... 6 ans après je pense qu'il y a prescription sur le spoil. J'ai atteint le centre de l'univers, suis sorti d'Euclide pour découvrir une autre galaxie... Et... j'ai aimé ça. Soyons clairs, tout ça est certes déjà vu, entendu et certainement bien mieux décrypté que par moi dans un 'livre' permettant de remplir le frigo d'un youtubeur chez Third edition; mais cette épopée convenue était plaisante et m'a fait voyager. Si tel était le contrat, il est rempli pour moi.
C'est un peu ça No Man sky. Une liberté d'errance, la possibilité d'une île: de la survie en milieu hostile, la construction d'une base, la gestion de votre flotte, la recherche d'ustensiles toujours meilleurs (du bon exotique rang S), la gestion d'une colonie, l'étude de la faune et de la flore, la construction d'exonefs, la quêtede planètes paradisiaques, etc. Pour peu qu'on se laisse faire et prendre (aucun second sens dans cette phrase), il y a pléthores d'objectifs à accomplir et les heures s'enchaînent sans déplaisir. Ce qui fut mon cas pendant une centaine d'entre elles. Au final, travailler plus pour ramasser plus et explorer plus pour récolter encore plus a fini par me suffire... Par contre, le temps passé et l'expérience ont été un vent de fraîcheur agréable et surtout m'ont apporté une sérénité bienvenue. NMS se pratique tranquillement sans pression si ce n'est quelques sentinelles pas bien dangereuses une fois correctement équipé. Il nous sort un temps d'un environnement anxiogène en offrant une certaine idée de l'évasion.
Qu'il est bon de parcourir des mondes dénués de présences parfois.
Je vous laisse à nos influenceurs probablement occupés à rédiger leurs pertinents avis sur Horizon 2 sur lequel je reviendrai écrire une critique dans 6 ans.