Après un premier épisode marquant (malgré des défauts structurels et techniques évidents) voir culte et un deuxième opus qui proposait des mini jeux plus intéressants (en 2d) mais des combats de boss beaucoup moins mythiques, revoilà la franchise No More Heroes, sur une nouvelle console.
Ce troisième titre avance en terrain conquis, reprenant la formule du premier, c'est à dire un monde ouvert dans lequel on va effectuer quelques missions afin de gagner de l'argent pour pouvoir avoir le droit de combattre des boss et progresser dans un classement (ici les pires assassins de la galaxie).
Rien de bien neuf donc, ce qui aurait pu n'être pas trop grave si les qualités de la série s'étaient retrouvées dans ce NMH 3.
Le problème c'est que ce n'est pas du tout le cas sur bien des points !
D'abord l'open world est encore plus décevant, car en plus de la ville de Santa Destroy on retrouve d'autres zones pour la plupart ratées. A part "Un monde parfait", sorte de banlieue chic à l'ambiance réussie, le reste n'est que bouillie. Entre une zone de guerre inspirée de Call of pénible à visiter et moche à s'en crever les yeux et des zones plate et vide l'intérêt est vraiment au plus bas.
Et puis la structure n'offre même plus de niveaux préalables au boss ! Ici on effectue trois combats en arènes et hop le tour est joué ! La fainéantise à son paroxysme. C'est à peine si l'on a trois lignes de dialogues avec Silvia qui en plus rabâche sans cesse son "Welcome to the garden of insanity". L'écriture est d'ailleurs globalement décevante, j'ai beaucoup moins été séduit qu'à l'époque des opus Wii.
Et puis le cœur du problème ce sont ces combats de boss inintéressants pour la plupart face à des créatures au design raté. A part quelques séquences très chouettes (deux ou trois pas plus) le jeu alterne entre frustration, déception et ennui ! Un comble pour un titre censé être l'archétype du jeu barré, surprenant et rythmé.
Bien sûr les combats restent toujours agréables, percutants et il y a quelques bonnes idées de mise en scène qui nous donnent envie de poursuivre jusqu'au bout mais c'est bien la déception qui prédomine. On aurait été prêts à pardonner une nouvelle fois la technique honteuse (entre clipping, textures grossières et fluidité pas exemplaire, le jeu cumule les tares !) si les moments cultes s'étaient enchaînés, si les références et les dialogues nous avaient fait rire, si le rythme nous avait donné envie d'enchaîner les cessions jusqu'au top du classement des assassins ; mais non cet épisode est celui qu'on est content d'avoir achevé et de pouvoir passer à autre chose.
L'épisode de trop, pas celui que l'on attendait ni l'aboutissement d'une série qui n'aurait finalement pas du en être une !