Je ne compte plus mon nombre de morts, souvent stupides, parfois causées par une balle perdue, par un accès de témérité malvenue, ou par un petit accident de grenade. J'ai déjà débloqué quelques trucs, et au fil des parties, je suis parvenu à progresser lentement et difficilement jusqu'au niveau 5-3 (à priori l'un des derniers) avant de me faire ouvrir en deux. Bref, concernant mes chances de finir un jour Nuclear Throne, j'y crois moyennement.
Et pourtant j'adore ce jeu et je le lance tous les jours.
La grande force de Nuclear Throne réside dans son gameplay bien nerveux, difficile mais galvanisant, hypnotisant même, à tel point qu'il faut arriver à se maîtriser pour ne pas foncer dans la mêlée et mitrailler comme un John Rambo enragé jusqu'à ce qu'arrive l'erreur fatale, celle qui vous fera mourir en un ou deux impacts. On apprend à devenir prudents, à ne pas confondre courage et audace, à se demander si ça vaut vraiment le coup de foncer dans une arène pour récupérer le petit medkit qui disparaîtra d'ici quelques secondes. Les monstres ont tendance à « preshot », ils nous harcèlent une fois dans leur ligne de vue, le danger de mort est omniprésent.
J'ai parfois l'impression de jouer à un Doom survitaminé en vue topdown, avec le même sentiment de danger de mort au bout des doigts, encerclé et armé d'un shotgun.
Bien évidemment, on a aussi droit à des niveaux et du loot générés aléatoirement, parfois injustement. Ça fait partie du jeu. Pour calmer les plus lésés, les modes journaliers et hebdomadaires permettront de tenter encore et encore un parcous figé dans le marbre.
Mais Nuclear Throne a bien d'autres qualités : un bestiaire et des niveaux variés avec pas mal de secrets, une ambiance sonore et visuelle absolument géniale (qu'il s'agisse des effets des armes ou des monstres, ou de la bande son). L'univers post-apocalyptique du jeu n'a pas beaucoup de sens mais il a beaucoup de gueule.
Une pépite que je vous recommande (sauf si vous vous énervez facilement).