Tu aimes la culture nipponne, la nature et la vie ? Alors tu aimeras ce jeu !
Ahhhh Okami ! Rien que d'évoquer ce nom j'ai les yeux qui pétillent ! Comment pourrait-il en être autrement tant ce jeu représente pour moi l'Aventure avec un A majuscule. Un A qui reflète l'Amour que j'ai pour ce soft. Un A pour évoquer Amateratsu, la déesse du Soleil, réincarnée dans une majestueuse louve blanche pour purger le Nippon du mal insidieux qui le ronge. Un mal qui trouve sa source dans le retour du terrible démon Orochi. Accompagnée d'un artiste errant lilliputien (un Koropukurru) du nom d'Issun, Amateratsu va traverser le Japon Shintoïste et ses légendes tout en recherchant les 15 techniques du Pinceau Céleste qui lui permettront de redonner toute sa beauté au monde.
C'est d'ailleurs ce fameux pinceau qui rend le jeu si atypique. Les techniques permettent de redonner la vie et ainsi la Floraison refleurira les arbres quand Renaissance réparera les objets cassés ou quand Clair de Lune et Soleil Divin feront tomber la nuit ou poindre le jour. Au final, Ama, comme aime à l'appeler Issun (à noter qu'en VA il la nomme Ammy), maîtrisera tous les éléments (Feu, Eau, Glace, Vent, Foudre, Nature, Temps) et cela servira à la fois pour les combats, pour les énigmes et pour les différentes quêtes annexes qui jalonnent l'aventure qui s'étale sur une trentaine d'heures.
Okami est un voyage inoubliable au coeur des légendes japonaises. Plus que les dieux qui détiennent chacun une technique du Pinceau, on revisite les contes du Pays du Soleil Levant. Mais bien plus encore.
Attention aux SPOILERS dans ce paragraphe.
Un démon légendaire octocéphale qui requiert d'être saoulé pour être vaincu, un Dragon des Mers Géants, une jeune femme-bambou venant d'une planète extraterrestre, l'intérieur de L'Empereur du Japon, un peuple sous-marin, un chasseur de démons qui a fait les beaux jours de Capcom, une tribu de guerriers-canins, Kyubi le démon à neuf queues ou encore le village des Poropolurru; voici autant d'éléments qui participent à notre dépaysement constant.
FIN DU SPOILER
Dès l'introduction Okami interpelle. Les digits vocaux sont une bouillie auditive indescriptible qui irrite jusqu'à ce qu'on s'y habitue et qu'ils nous apparaissent comme naturels. On reconnait rapidement les digits des personnages emblématiques comme Issun, Susano ou encore Pépé Mandarine. D'ailleurs une manière générale les personnages, tous singuliers, sont attachants et bénéficient d'un thème musical qui leur est propre. C'est l'occasion de glisser un mot sur l'OST qui est absolument somptueuse. Une pure caresse pour les oreilles. Mais nos mirettes sont également choyées puisque le cell-shading des graphismes épouse à merveille les décors qui renvoient directement à des estampes faites à la main. Superbe.
A chaque fois que Floraison est utilisée sur un Arbre Gardien et qu'on voit la malédiction être balayée par la Vie et la Nature, cela confère un sentiment indescriptible. Celui de faire le bien. Ca peut paraitre très manichéen dit ainsi mais les images des cerisiers en fleurs qui laissent voleter leurs pétales au grès du souffle de la vie ont quelque chose de grisant. L'enrobage graphique et sonore n'est pas anodin dans l'explosion d'émotions qui émane constamment de ce soft. Et des émotions il y en aura car Okami en brasse énormément. Certains protagonistes portent de lourds fardeaux que même une déesse de la Nature ne peut endosser à leur place. Ces moments viennent s'ajouter à ceux plus légers où on se prend à sourire d'une situation cocasse.
De la beauté. De la poésie. De l'émotion. Des rebondissements. Des surprises. De la mélancolie. De l’émerveillement. De la bravoure. De la joie. De l'Amour.
Okami c'est tout ça et plus encore.
J'avais fait le jeu sur Ps2 en 2007 et j'ai pris énormément de plaisir à le re-terminer en ce début d'année 2014. Il n'a pas pris une ride. Mieux, il conserve son statut de jeu intemporelle et tient sans sourciller la dragée haute à bien d'autres titres récents. Okami est un chef-oeuvre et je ne peux que vous encourager à y jouer si vous ne vous y êtes pas encore essayés.