Manque plus qu'un lupanar
Okami, développé par Clover Studio, les mêmes qui sortirent Viewtiful Joe, est une perle, un petit bijou que, lorsque vous le possédez, lorsque vous y jouez, vous comprenez vraiment pourquoi les jeux vidéos vous captivent autant.
Sans vouloir m'attarder des heures durant sur la réalisation bluffante, saluons tout de même le travail d'orfèvre encore une fois ici fourni par le studio pour aboutir à un jeu qui transcende les qualités artistiques des estampes et leur rend un hommage magnifique. En effet, le jeu s'inspire de ces peintures pour son design et, rien que pour vos yeux ébahis, les met en mouvement.
Okami est, pour sa patte artistique et sa réalisation, probablement un des tous meilleurs jeux de la PS2.
On ne s'attardera pas sur la polémique entre lui et Twilight Princess ( Non Zelda n'a pas volé le gameplay du loup ...... ). On préfèrera noter que le jeu offre un gameplay certes proche des Zelda dans sa construction narrative, ses donjons, sa recherche d'objets, ses PNJs, le manque de véritables voix ( au mieux, des barbouillements inaudibles mais qui donnent un certain charme ). Mais parvenir à rendre un loup aussi maniable, ausi plaisant à jouer, ce n'est pas donné à tout le monde. Vous êtes vif, rapide, mais on en oublie même parfois que l'on contrôle un loup.
Les combats sont assez intéressants : On se retrouve dans une sorte d'arène pour combattre les ennemis tous en même temps et parfois sans pouvoir s'enfuir.
Mais le coeur du gameplay, c'est le pinceau. Comme si la mise en mouvement d'estampes ne suffisait pas, le studio nous permet même de peindre nous mêmes, avec différentes esbrouffes de dessins permettant certains pouvoirs agissant directement sur l'écran que vous avez gelé pour peindre. C'est original, c'est très bien fait, sans bug, certes avec parfois quelques problèmes pour bien réussir les dessins mais dans l'ensemble, c'est très intuitif et vraiment plaisant à jouer.
La durée de vie est très correcte, comptez 30 à 40 heures pour votre première partie, sans ramasser tous les petits objets et faire les très nombreuses quêtes annexes. Mention spéciale au boss final, très long, presque une heure la première fois.
En cherchant la petite bête, on pourra noter une certaine redite des mécanismes de Zelda, des combats parfois usants et de nombreux allers-retours qui auraient pu être évités au profit d'une linéarité légèrement augmentée, mais globalement, le jeu vous transporte, vous émeut, ses PNJs sont intéressants et utiles à l'histoire, les environnements sont variés, et encore une fois, la réalisation est parfaite.
Fan de Zelda, fan de loups, fan d'art japonais, si tu ne joues pas à ce jeu, tu rates une expérience vitale.